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[Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
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[Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
Ce RP est parallèle au RP "La mort de l'Homonculus"
[Lieu=Plein désert de Si Wong. Temps relatif=peu avant le Consortium(voir RP dans Book 5)]
L'homme vérifia que le turban qui recouvrait son visage sous sa capuche était bien en place. Les bourrasques violentes de vent faisaient claquer sa longue toge au couleurs chaudes. A l’abri de la fureur des vents, en contrebas, le camp de nomades semblait s'être rassemblé autour de plusieurs musiciens, mais aucun bruit ne parvenait à cette hauteur de la dune: le souffle coupait tous les bruits.
L'homme s'engagea dans la pente, faisant glisser le sable sous ses pas. Tout de suite, le son de la musique lui parvint.
http://www.deezer.com/track/1257445
L'homme s'approcha, dépassa les tentes et se joignit aux spectateurs. Parmi l'assemblée, beaucoup chantaient ou jouaient d'un instrument. Leur chant était dans une langue inconnue, probablement peu parlée aujourd'hui. Il s'agissait d'un chant ancien.
L'homme repéra la tente ocre qu'il cherchait. Il s'y dirigea, s'aidant de ses mains pour écarter les gens sur son passage. Dès qu'il entra dans la tente, le bruit extérieur s'estompa.
L'atmosphère était pesante, chaude et il faisait sombre. L'homme retira ses chaussures, et appela:
- Je suis arrivé, Aquiton!
Une voix rude et grave lui répondit:
- Tu peux entrer. Je t'attendais.
Il écarta le tissu de l'entrée, et entra véritablement dans la maison du nomade. Le vieil homme était assis dos à lui, devant un feu qui éclairait doucement les parois flottantes, donnant au tout une dimension mystique étrange. L'arrivant vint s'installer à droite de son hôte et s'assit en croisant les jambes, puis le salua d'un mouvement de la tête.
- Je me demandais si tu viendrais...
- Oui. Je suis désolé. Les affaires à Nimong m'auraient permis de venir plus tôt, mais tu sais comme moi qu'il n'y a pas que ça.
- Nous en avons entendu parler, oui. Les gens de tout le Sekai en parlent. TriAqua. Les Aspects. Nous, les nomades libres, avont toujours vécu dans la nature, et la vie ne nous a jamais fait de cadeau. Alors guerre ou pas guerre, Monstres ou animaux, nous ferons face comme nous l'avons toujours fait.
- Je sais, Aquiton. J'ai été des vôtres autrefois.
- ...
Le vieil homme le dévisagea longuement, tirant sur sa pipe et relâcha un gros nuage de fumée grisâtre. La lueur des flammes dansaient dans ses yeux pensifs tandis qu'il murmurait:
- Oui... Il y a si longtemps...
- ...
- Héhé... Excuse moi, je me fais nostalgique avec l'âge... Il est loin le temps où tu jouais avec moi dans le sable... J'ai beaucoup changé... Mais toi tu es resté le Mystérieux à mes yeux... Héhé... Il vaut mieux pour moi, tu ne crois pas?
- ... La Prime est ici?
L'homme lâcha à nouveau une grosse bouffée de fumée, puis saisit quelque chose à côté de lui.
- Bien sûr. Je ne t'aurais pas fait venir pour rien... Tiens...
Le vieil homme lui tendit la Prime enveloppée de tissu, que son interlocuteur prit délicatement dans sa main. Il ouvrit avec une infinie précaution le linceul qui la recouvrait, regarda le contenu et referma aussitôt.
- Quand l'avez vous trouvé?
- Il y a une semaine environ.
- Où ça?
- Pas loin des ruines de l'est.
- ... Merci, Aquiton. Comme prévu, voilà un dédommagement.
Il tendit au vieil homme une sacoche.
- 800Vils comme prévu, avec 200 en plus pour m'avoir prévenu aussi tôt.
Les yeux d'Aquiton s'agrandirent sous l'effet de la surprise.
- Et ben, je sais qu'elle était importante à tes yeux, mais à ce point...
- La Prime était à mon père. Je n'ai pas le droit de l'abandonner...
- C'était il y a longtemps, Tilian. Je ne pense pas que ton père voulait que tu gardes cette horreur... Tu disais toi-même qu'elle te portait malheur, n'est-ce pas?
Son interlocuteur serrait le poing de sa main vide.
- Tu ne peux pas comprendre, murmura Tilian.
- Comprendre que quoi? Que c'est important? Ton père est mort, Tilian. Il faut laisser le passé derrière toi.
L'homme lui jeta un regard noir invisible à cause de l'ombre de son capuchon.
- Ne redis plus jamais ça... devant moi!
Tilian se leva et se dirigea vers la sortie, laissant le vieil homme avec un sourire au lèvres. Il s'arrêta avant de sortir:
- De toute façon, tu ne pourras plus rien dire à personne maintenant. Adieu, Aquiton...
Le sourire de ce dernier s'effaça aussitôt. Tilian franchit le rideau de l'entrée, remis ses chaussures et écarta les pans qui donnaient sur l'extérieur. Il croisa une femme qui portait dans ses mains une assiette fumante. Elle le laissa passer, puis entra à son tour.
Tilian resta immobile. dans la tente, un bruit sourd se fit entendre, comme un plat qui tombe sur un tapis. Un cri déchira la nuit.
Tilian glissa la Prime dans sa poche, et s'en fut dans la nuit.
*************************************
Musiques: "Los Peces en el Rio" trad. Espagnol
"Miserere mei, Deus" de Gregorio Allegri
"Requiem: Dies Irae" de Mozart
[Lieu=Plein désert de Si Wong. Temps relatif=peu avant le Consortium(voir RP dans Book 5)]
L'homme vérifia que le turban qui recouvrait son visage sous sa capuche était bien en place. Les bourrasques violentes de vent faisaient claquer sa longue toge au couleurs chaudes. A l’abri de la fureur des vents, en contrebas, le camp de nomades semblait s'être rassemblé autour de plusieurs musiciens, mais aucun bruit ne parvenait à cette hauteur de la dune: le souffle coupait tous les bruits.
L'homme s'engagea dans la pente, faisant glisser le sable sous ses pas. Tout de suite, le son de la musique lui parvint.
http://www.deezer.com/track/1257445
L'homme s'approcha, dépassa les tentes et se joignit aux spectateurs. Parmi l'assemblée, beaucoup chantaient ou jouaient d'un instrument. Leur chant était dans une langue inconnue, probablement peu parlée aujourd'hui. Il s'agissait d'un chant ancien.
L'homme repéra la tente ocre qu'il cherchait. Il s'y dirigea, s'aidant de ses mains pour écarter les gens sur son passage. Dès qu'il entra dans la tente, le bruit extérieur s'estompa.
L'atmosphère était pesante, chaude et il faisait sombre. L'homme retira ses chaussures, et appela:
- Je suis arrivé, Aquiton!
Une voix rude et grave lui répondit:
- Tu peux entrer. Je t'attendais.
Il écarta le tissu de l'entrée, et entra véritablement dans la maison du nomade. Le vieil homme était assis dos à lui, devant un feu qui éclairait doucement les parois flottantes, donnant au tout une dimension mystique étrange. L'arrivant vint s'installer à droite de son hôte et s'assit en croisant les jambes, puis le salua d'un mouvement de la tête.
- Je me demandais si tu viendrais...
- Oui. Je suis désolé. Les affaires à Nimong m'auraient permis de venir plus tôt, mais tu sais comme moi qu'il n'y a pas que ça.
- Nous en avons entendu parler, oui. Les gens de tout le Sekai en parlent. TriAqua. Les Aspects. Nous, les nomades libres, avont toujours vécu dans la nature, et la vie ne nous a jamais fait de cadeau. Alors guerre ou pas guerre, Monstres ou animaux, nous ferons face comme nous l'avons toujours fait.
- Je sais, Aquiton. J'ai été des vôtres autrefois.
- ...
Le vieil homme le dévisagea longuement, tirant sur sa pipe et relâcha un gros nuage de fumée grisâtre. La lueur des flammes dansaient dans ses yeux pensifs tandis qu'il murmurait:
- Oui... Il y a si longtemps...
- ...
- Héhé... Excuse moi, je me fais nostalgique avec l'âge... Il est loin le temps où tu jouais avec moi dans le sable... J'ai beaucoup changé... Mais toi tu es resté le Mystérieux à mes yeux... Héhé... Il vaut mieux pour moi, tu ne crois pas?
- ... La Prime est ici?
L'homme lâcha à nouveau une grosse bouffée de fumée, puis saisit quelque chose à côté de lui.
- Bien sûr. Je ne t'aurais pas fait venir pour rien... Tiens...
Le vieil homme lui tendit la Prime enveloppée de tissu, que son interlocuteur prit délicatement dans sa main. Il ouvrit avec une infinie précaution le linceul qui la recouvrait, regarda le contenu et referma aussitôt.
- Quand l'avez vous trouvé?
- Il y a une semaine environ.
- Où ça?
- Pas loin des ruines de l'est.
- ... Merci, Aquiton. Comme prévu, voilà un dédommagement.
Il tendit au vieil homme une sacoche.
- 800Vils comme prévu, avec 200 en plus pour m'avoir prévenu aussi tôt.
Les yeux d'Aquiton s'agrandirent sous l'effet de la surprise.
- Et ben, je sais qu'elle était importante à tes yeux, mais à ce point...
- La Prime était à mon père. Je n'ai pas le droit de l'abandonner...
- C'était il y a longtemps, Tilian. Je ne pense pas que ton père voulait que tu gardes cette horreur... Tu disais toi-même qu'elle te portait malheur, n'est-ce pas?
Son interlocuteur serrait le poing de sa main vide.
- Tu ne peux pas comprendre, murmura Tilian.
- Comprendre que quoi? Que c'est important? Ton père est mort, Tilian. Il faut laisser le passé derrière toi.
L'homme lui jeta un regard noir invisible à cause de l'ombre de son capuchon.
- Ne redis plus jamais ça... devant moi!
Tilian se leva et se dirigea vers la sortie, laissant le vieil homme avec un sourire au lèvres. Il s'arrêta avant de sortir:
- De toute façon, tu ne pourras plus rien dire à personne maintenant. Adieu, Aquiton...
Le sourire de ce dernier s'effaça aussitôt. Tilian franchit le rideau de l'entrée, remis ses chaussures et écarta les pans qui donnaient sur l'extérieur. Il croisa une femme qui portait dans ses mains une assiette fumante. Elle le laissa passer, puis entra à son tour.
Tilian resta immobile. dans la tente, un bruit sourd se fit entendre, comme un plat qui tombe sur un tapis. Un cri déchira la nuit.
Tilian glissa la Prime dans sa poche, et s'en fut dans la nuit.
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Musiques: "Los Peces en el Rio" trad. Espagnol
"Miserere mei, Deus" de Gregorio Allegri
"Requiem: Dies Irae" de Mozart
Dernière édition par Yuke le 5/7/2011, 13:03, édité 1 fois
Re: [Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
[Nord du Désert de Si Wong. Pendant le consortium.]
- Attrapez-le!!!
Les hommes du désert surgirent de toutes parts, sortant du sable comme des serpents. Tilian eut à peine le temps de reculer pour éviter un sabre, que déjà deux hommes l'attrapaient par derrière, maintenant ses bras.
- Pff...
Il bascula en avant, les propulsant dans la pente sur le nomade au sabre. Un autre arrivait pas la gauche. Tilian était désavantagé sur ce terrain. Même s'il connaissait le désert, il n'y avait pas toujours vécu comme les nomades. Il se laissa délibérément tomber sur la dune et roula jusqu'en bas. Une terrible erreur. Aussitôt, ses sept assaillants l'encerclaient.
- Hah! fit-il d'un ton sec, tapant du pied sur le sol.
Son coup souleva étrangement une grande masse de grains de sables, qui portés par le vent, mitraillèrent ses attaquants. Il se remit en position, mais trois hommes le prirent par derrière, et il sentit au travers de son capuchon le contact dur d'une lame contre sa nuque. Il s'immobilisa.
Le chef de l'escouade s'avança, l'air courroucé.
- Je croyais que tu étais notre ami! Tu viens dans notre caravane et tu tue Aquiton? Est-ce ton séjour chez les peuples immobiles qui t'a rendu fourbe à ce point?
- Je n'ai pas tué Aquiton! protesta Tilian. Il ne m'a pas écouté et a regardé la Prime!
Le nomade arracha la sacoche de son prisonnier et plongea sa main à l'intérieur.
- Il parait que ça appartenait à ton père?
- ...
- Aquiton était mon père, Tilian. Et tu viens de le tuer. Chaque crime est puni chez les nomades du désert. C'est la loi. Ceux qui n'aide pas les autres sont punis en conséquence. Tu m'as enlevé mon père, je vais donc t'enlever la seule chose qui te reste du tien.
- Guyo, non!
L'homme retira la Prime du sac de voyage, et s'approcha d'un seul coup de Tilian.
- Quoi? Sinon tu me tue?
- Tu ne comprends pas! Vous ne devez pas ouvrir la Prime maintenant! Il ne faut pas la sortir du linceul!
- Et pourquoi ça? C'est elle qui va me tuer, c'est ça?
Les hommes des sables rigolèrent à cette idée. Tilian tenta de se dégager.
- Rends la moi!!
- Jamais. Je vais la détruire. Ici et maintenant, sous tes yeux... Comme tu as détruit mon père. Et puis, je suis curieux de voir à quoi ressemble cet objet que mon père recherchait depuis près de 30 ans...
Il ouvrit le linceul, un pan... Tilian prit un ton triste pour avertir:
- Guyo... Arrête.
Le nomade ouvrit le deuxième plis, au vu de tous.
- Que...
Guyo leva un regard stupéfait sur Tilian, mais rien ne sortit de sa bouche. Il s'écroula lentement, comme au ralenti. Les pressions sur les bras de Tilian s'évanouirent, tandis que les hommes s'affalaient au sol, comme des pantins désarticulés.
Tilian resta un long moment debout, immobile au milieu des volutes de sable, la cape fouettée par le vent. Plus rien ne bougeait dans le creux des dunes. Puis, il se baissa, ramassa la Prime et la recouvrit du linceul. Il mit sa main sur le corps inerte de Guyo, resta ainsi plusieurs seconde, puis murmura:
- Ton père... n'était pas mort, Guyo. Tu n'avais pas besoin de le rejoindre. Pardon... Adieu, mes frères...
Il se releva et se tourna vers le Nord. Toujours plus loin. Avancer. La Prime devenait de plus en dangereuse. Le moment approchait de plus en plus. Et avec lui... La fin.
**********************
Suspense =P
Musiques: "He's a pirate!" de Hans Zimmer(Pirates of the Carribean)
"Aishou" de Ooshima Michiru (Fullmetal alchemist)
- Attrapez-le!!!
Les hommes du désert surgirent de toutes parts, sortant du sable comme des serpents. Tilian eut à peine le temps de reculer pour éviter un sabre, que déjà deux hommes l'attrapaient par derrière, maintenant ses bras.
- Pff...
Il bascula en avant, les propulsant dans la pente sur le nomade au sabre. Un autre arrivait pas la gauche. Tilian était désavantagé sur ce terrain. Même s'il connaissait le désert, il n'y avait pas toujours vécu comme les nomades. Il se laissa délibérément tomber sur la dune et roula jusqu'en bas. Une terrible erreur. Aussitôt, ses sept assaillants l'encerclaient.
- Hah! fit-il d'un ton sec, tapant du pied sur le sol.
Son coup souleva étrangement une grande masse de grains de sables, qui portés par le vent, mitraillèrent ses attaquants. Il se remit en position, mais trois hommes le prirent par derrière, et il sentit au travers de son capuchon le contact dur d'une lame contre sa nuque. Il s'immobilisa.
Le chef de l'escouade s'avança, l'air courroucé.
- Je croyais que tu étais notre ami! Tu viens dans notre caravane et tu tue Aquiton? Est-ce ton séjour chez les peuples immobiles qui t'a rendu fourbe à ce point?
- Je n'ai pas tué Aquiton! protesta Tilian. Il ne m'a pas écouté et a regardé la Prime!
Le nomade arracha la sacoche de son prisonnier et plongea sa main à l'intérieur.
- Il parait que ça appartenait à ton père?
- ...
- Aquiton était mon père, Tilian. Et tu viens de le tuer. Chaque crime est puni chez les nomades du désert. C'est la loi. Ceux qui n'aide pas les autres sont punis en conséquence. Tu m'as enlevé mon père, je vais donc t'enlever la seule chose qui te reste du tien.
- Guyo, non!
L'homme retira la Prime du sac de voyage, et s'approcha d'un seul coup de Tilian.
- Quoi? Sinon tu me tue?
- Tu ne comprends pas! Vous ne devez pas ouvrir la Prime maintenant! Il ne faut pas la sortir du linceul!
- Et pourquoi ça? C'est elle qui va me tuer, c'est ça?
Les hommes des sables rigolèrent à cette idée. Tilian tenta de se dégager.
- Rends la moi!!
- Jamais. Je vais la détruire. Ici et maintenant, sous tes yeux... Comme tu as détruit mon père. Et puis, je suis curieux de voir à quoi ressemble cet objet que mon père recherchait depuis près de 30 ans...
Il ouvrit le linceul, un pan... Tilian prit un ton triste pour avertir:
- Guyo... Arrête.
Le nomade ouvrit le deuxième plis, au vu de tous.
- Que...
Guyo leva un regard stupéfait sur Tilian, mais rien ne sortit de sa bouche. Il s'écroula lentement, comme au ralenti. Les pressions sur les bras de Tilian s'évanouirent, tandis que les hommes s'affalaient au sol, comme des pantins désarticulés.
Tilian resta un long moment debout, immobile au milieu des volutes de sable, la cape fouettée par le vent. Plus rien ne bougeait dans le creux des dunes. Puis, il se baissa, ramassa la Prime et la recouvrit du linceul. Il mit sa main sur le corps inerte de Guyo, resta ainsi plusieurs seconde, puis murmura:
- Ton père... n'était pas mort, Guyo. Tu n'avais pas besoin de le rejoindre. Pardon... Adieu, mes frères...
Il se releva et se tourna vers le Nord. Toujours plus loin. Avancer. La Prime devenait de plus en dangereuse. Le moment approchait de plus en plus. Et avec lui... La fin.
**********************
Suspense =P
Musiques: "He's a pirate!" de Hans Zimmer(Pirates of the Carribean)
"Aishou" de Ooshima Michiru (Fullmetal alchemist)
Re: [Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
[Nord des Terres d'Omashu, près de la Mer du Serpent]
La cariole trémoussa sur un gros caillou. Tilian ouvrit les yeux, doucement. Le roulis de la carriole était bien amorti par les sacs mous sur lesquels il était étendu. Un vent frais, agréable, s'engouffrait par le devant, dans le dos de Tilian. Précipitamment, il monta sa main à son visage. Le foulard! On lui avait retiré! Il s'assit d'un bond, remettant son tissu devant son visage. Pourvu qu'on ne l'ait pas reconnu.
- Ah, vous êtes réveillé?
Une femme?
Dans l'ombre apaisante de la carriole, il était difficile de distinguer son visage à contrejour. Mais sa voix suffisait à dire qu'elle était jeune. Probablement originaire de Ni Mong, vu l'accent.
- Venez devant ^^ Je ne vais pas vous manger...
Tilian hésita, puis enjamba les sacs en se baissant pour ne pas se cogner à la toiture en toile, puis s'assit sur le banc de conducteur. Les pas des chevautruches devint net et régulier. La jeune femme qui les guidait avec ses rennes devait avoir 25 ans. Elle portant une tenue sobre et décontractée, ses cheveux châtains retenus en arrière. Son style était sans erreur possible typiquement Nimongi. Mais ce qui attira l'attention de Tilian, ce fut les points bleus sur ses tempes. Une guérisseuse des Marchands d'Obstacle...
- Je m'appelle Vernalée! Et vous?
Elle arborait un large sourire, s'efforçant de le regarder tout en conduisant les chevautruches sur la route étroite. Elle n'avait l'air de se douter de rien. C'était une bonne chose. Mais peut-être feignait-elle seulement... Il fallait rester prudent.
- Mesehar. Merci pour la guérison...
- Enchantée. Ce n'est rien, je n'ai fait que mon devoir. Et puis, c'est rare de trouver quelqu'un dans un paradis au milieu du désert.
- ...
- C'est vous qui avez affronté ce monstre?
- Oui.
- Je... Je suis désolée... Je n'ai trouvé aucun de vos compagnons...
- J'étais seul.
O_O
Il y eut un silence, pendant lequel elle le dévisagea, oubliant presque de faire ralentir ses chevautruches.
- Vous vous fichez de moi?
- Il m'a pris par surprise. Mais il devait être vieux, il est mort avant de m'avoir dévoré.
- ^^ Les Pompo Carnas ne s'aventurent jamais si loin des Terres Brûlantes du Si Wong Central. Je me demande bien ce qui a pu le pouser à s'égarer aussi loin...
- Il avait peut-être senti quelque chose.
- Oui... C'est comme ces animaux... les Aspects... On dirait qu'ils se dirigent tous vers le même point. Ce qui est bizarre, c'est que ce point semble bouger. Quelque chose perturbe les animaux. Il se passe des choses étranges dans le Sekai.
- ... Ne vous en faites pas pour les animaux et les Aspects. Ils sont là depuis bien plus longtemps que nous. Mais si vous avez remarqué ça, vous devriez être sur nos gardes.
- Je le suis. C'est mon dernier voyage. Mon père a un besoin crucial de cette cargaison. Et comme il ne pouvait pas le faire lui-même, il m'a demandé de l'accomplir.
- Votre père?
- ^^ Je suis la fille du marchand Nato à Ni Mong. Cette commande lui a été faite par le Chef des Marchands d'Obstacle.
- ... Des spores de Balamone...
- Je vous demande pardon?
- Non rien. Je pensais tout haut. Justement, j'allais à Nimong aussi. Puis-je profiter de votre cargaison? Je vous aiderai à trouver des convoyeurs sur les plages de la mer du Serpent. Je connais du monde.
- Ooo, ce n'est pas de refus! Je comptais faire le grand détour par le nord, mais j'ai déjà perdu du temps à cause du désert... Cela le rattraperait et j'arriverai même en avance. Mon père vous serait très reconnaissant!
- Je n'en doute pas...
La carriole arriva à la brèche du col, offrant une vue imprenable sur le golfe supérieur de la mer du Serpent, et Fersen, le port des convoyeurs.
- Puisque nous ferons le reste par voie navigable, je vais enfin pour pousser ces mollassons de chevautruches!
La jeune fille fouetta ses montures, et la carriole se mit à dévaler la pente à toute allure. La descente ne prit pas plus d'une demi-heure. Une fois arrivés en ville, Tilian lui trouva un acheteur pour ses chevautruches et sa carriole, fit décharger ses sacs de spores de Balamones pour les embarquer sur le convoi du soir, pour l'amena à une auberge pour manger un peu et se reposer avant la traversée.
- Vous avez repris extrêmement vite! Je suis surprise.
- J'ai l'habitude. Je voyage souvent et je me retrouve souvent dans des situations dangereuses. Je me reposerais mieux demain.
- VOus avez des connaissances à Ni Mong? Sinon nous vous hébergerons volontiers!
- Non, ça ira merci... J'ai quelqu'un qui m'attend.
- Oooh... Oui Vous avez une petite amie, ce que je peux être bête parfois ^^ Vous lui direz qu'elle a de la chance, vous êtes mignon tout plein sous votre foulard. Je me demande d'ailleurs pourquoi vous vous cachez ainsi...
Tilian fut surpris et contrarié en même temps.
- ... Je suis... allergique à la poussière...
- Aah! Ouh c'est pas drôle... hihihi mais que voulez-vous, tout se paye dans la vie... Vous êtes beau, il faut bien qu'il y ait un hic quelque part...
*rire gêné*
- Oui, vous devez avoir raison...
- Le départ est dans combien de temps?
- 1 heure environ. D'ailleurs, en parlant de ça, je vais vous laisser y aller seule. J'ai une affaire à régler avant d'embarquer.
- Ah, très bien ^^ Bon courage alors. Je vous attendrais sur le bateau.
- Oui.
Tilian sortit de l'auberge et se dirigea vers la tour de guet à l'ouest du village, qui surplombait de haut le golfe supérieur.
La cariole trémoussa sur un gros caillou. Tilian ouvrit les yeux, doucement. Le roulis de la carriole était bien amorti par les sacs mous sur lesquels il était étendu. Un vent frais, agréable, s'engouffrait par le devant, dans le dos de Tilian. Précipitamment, il monta sa main à son visage. Le foulard! On lui avait retiré! Il s'assit d'un bond, remettant son tissu devant son visage. Pourvu qu'on ne l'ait pas reconnu.
- Ah, vous êtes réveillé?
Une femme?
Dans l'ombre apaisante de la carriole, il était difficile de distinguer son visage à contrejour. Mais sa voix suffisait à dire qu'elle était jeune. Probablement originaire de Ni Mong, vu l'accent.
- Venez devant ^^ Je ne vais pas vous manger...
Tilian hésita, puis enjamba les sacs en se baissant pour ne pas se cogner à la toiture en toile, puis s'assit sur le banc de conducteur. Les pas des chevautruches devint net et régulier. La jeune femme qui les guidait avec ses rennes devait avoir 25 ans. Elle portant une tenue sobre et décontractée, ses cheveux châtains retenus en arrière. Son style était sans erreur possible typiquement Nimongi. Mais ce qui attira l'attention de Tilian, ce fut les points bleus sur ses tempes. Une guérisseuse des Marchands d'Obstacle...
- Je m'appelle Vernalée! Et vous?
Elle arborait un large sourire, s'efforçant de le regarder tout en conduisant les chevautruches sur la route étroite. Elle n'avait l'air de se douter de rien. C'était une bonne chose. Mais peut-être feignait-elle seulement... Il fallait rester prudent.
- Mesehar. Merci pour la guérison...
- Enchantée. Ce n'est rien, je n'ai fait que mon devoir. Et puis, c'est rare de trouver quelqu'un dans un paradis au milieu du désert.
- ...
- C'est vous qui avez affronté ce monstre?
- Oui.
- Je... Je suis désolée... Je n'ai trouvé aucun de vos compagnons...
- J'étais seul.
O_O
Il y eut un silence, pendant lequel elle le dévisagea, oubliant presque de faire ralentir ses chevautruches.
- Vous vous fichez de moi?
- Il m'a pris par surprise. Mais il devait être vieux, il est mort avant de m'avoir dévoré.
- ^^ Les Pompo Carnas ne s'aventurent jamais si loin des Terres Brûlantes du Si Wong Central. Je me demande bien ce qui a pu le pouser à s'égarer aussi loin...
- Il avait peut-être senti quelque chose.
- Oui... C'est comme ces animaux... les Aspects... On dirait qu'ils se dirigent tous vers le même point. Ce qui est bizarre, c'est que ce point semble bouger. Quelque chose perturbe les animaux. Il se passe des choses étranges dans le Sekai.
- ... Ne vous en faites pas pour les animaux et les Aspects. Ils sont là depuis bien plus longtemps que nous. Mais si vous avez remarqué ça, vous devriez être sur nos gardes.
- Je le suis. C'est mon dernier voyage. Mon père a un besoin crucial de cette cargaison. Et comme il ne pouvait pas le faire lui-même, il m'a demandé de l'accomplir.
- Votre père?
- ^^ Je suis la fille du marchand Nato à Ni Mong. Cette commande lui a été faite par le Chef des Marchands d'Obstacle.
- ... Des spores de Balamone...
- Je vous demande pardon?
- Non rien. Je pensais tout haut. Justement, j'allais à Nimong aussi. Puis-je profiter de votre cargaison? Je vous aiderai à trouver des convoyeurs sur les plages de la mer du Serpent. Je connais du monde.
- Ooo, ce n'est pas de refus! Je comptais faire le grand détour par le nord, mais j'ai déjà perdu du temps à cause du désert... Cela le rattraperait et j'arriverai même en avance. Mon père vous serait très reconnaissant!
- Je n'en doute pas...
La carriole arriva à la brèche du col, offrant une vue imprenable sur le golfe supérieur de la mer du Serpent, et Fersen, le port des convoyeurs.
- Puisque nous ferons le reste par voie navigable, je vais enfin pour pousser ces mollassons de chevautruches!
La jeune fille fouetta ses montures, et la carriole se mit à dévaler la pente à toute allure. La descente ne prit pas plus d'une demi-heure. Une fois arrivés en ville, Tilian lui trouva un acheteur pour ses chevautruches et sa carriole, fit décharger ses sacs de spores de Balamones pour les embarquer sur le convoi du soir, pour l'amena à une auberge pour manger un peu et se reposer avant la traversée.
- Vous avez repris extrêmement vite! Je suis surprise.
- J'ai l'habitude. Je voyage souvent et je me retrouve souvent dans des situations dangereuses. Je me reposerais mieux demain.
- VOus avez des connaissances à Ni Mong? Sinon nous vous hébergerons volontiers!
- Non, ça ira merci... J'ai quelqu'un qui m'attend.
- Oooh... Oui Vous avez une petite amie, ce que je peux être bête parfois ^^ Vous lui direz qu'elle a de la chance, vous êtes mignon tout plein sous votre foulard. Je me demande d'ailleurs pourquoi vous vous cachez ainsi...
Tilian fut surpris et contrarié en même temps.
- ... Je suis... allergique à la poussière...
- Aah! Ouh c'est pas drôle... hihihi mais que voulez-vous, tout se paye dans la vie... Vous êtes beau, il faut bien qu'il y ait un hic quelque part...
*rire gêné*
- Oui, vous devez avoir raison...
- Le départ est dans combien de temps?
- 1 heure environ. D'ailleurs, en parlant de ça, je vais vous laisser y aller seule. J'ai une affaire à régler avant d'embarquer.
- Ah, très bien ^^ Bon courage alors. Je vous attendrais sur le bateau.
- Oui.
Tilian sortit de l'auberge et se dirigea vers la tour de guet à l'ouest du village, qui surplombait de haut le golfe supérieur.
Re: [Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
[De retour de la tour de guet, environ 1 heure plus tard.]
- Mesehar! Tout va bien?
Vernalée se précipita sur lui, inquiète.
- On a cru que vous ne viendriez pas, je ne comprenais p... Mais... Vous êtes tout pâle...
- Oui, j'ai... un contrecoup de mes blessures...
Elle l'aida à monter sur le bateau, qui aussitôt appareilla. Elle l'amena vers la proue, examinant ses bandages.
- Je ne comprends pas, toutes vos blessures ont été guéries, normalement il ne devrait y avoir aucun prob... Qu'est-ce que c'est que ça?
Elle souleva sa main droite, bandée avec le linceul de la Prime. Mais au milieu de la paume, il était marqué d'une tâche noire. Tilian retira vivement sa main, la frottant avec l'autre.
- Ce n'est rien, juste un peu de pétrole pour les bateaux... C'est ma tête qui me lance... Ce foutu Pompo a du m’injecter du poison ou je ne sais quoi.
- Ça, c'est mon rayon! Je vous concocte un antidote miracle. Il stoppe presque tous les poisons naturels.
- ... Merci.
Elle partit dans la cale chercher ses ingrédient. Tilian s'assura qu'il était seul, et déroula le linceul avec lequel elle avait pansé sa main. Il était blessé? Le Pompo ne l'avait pas touché à cet endroit... A mesure qu'il enlevais le tissu, une douleur cuisante et insidieuse se ravivait dans sa main, le faisant serrer les dents. Et soudain, il enleva le dernier tour. La douleur était presque insoutenable. Une marque noire, vivante, bougeait dans le creux de sa paume, prolongée de fils sombres qui avançaient sur sa peau. Ou sous. C'était difficile à dire.
Tilian se retint de se plier de douleur, et ouvrit d'une main le dernier pan du linceul: Rien! La Prime avait disparue.
Elle était maintenant... Dans sa main.
- On dirait que ça se couvre, au nord, fit une voix derrière.
Il sursauta et glissa sa main dans une de ses poches, puis fit un gros effort pour ignorer la douleur lancinante qui lui ravageait l'extrémité de son membre. Il se tourna vers le nord, où s'amoncelaient d'énormes nuages sombres.
- Le capitaine dit qu'une Tempête se prépare, du côté du Temple Boréal. Un déchainement des éléments comme on en a pas vu depuis longtemps...
Tilian plissa les yeux, empli d'un mauvais pressentiment.
- Je trouve ça vraiment fascinant, comment la nature nous montre qu'elle est toute puissante, pas vous?
- Ce n'est pas la Nature...
Elle ne l'écoutait pas, plongée dans ses remèdes.
- Ici, nous ne risquons rien pour le moment. La Tempête n'a pas l'air de vouloir bouger. D'ailleurs, le capitaine dit que c'est bizarre. Normalement, les Déluges comme celui-ci, ça bouge vite habituellement...
- C'est parce que ce n'est pas une tempête...
- pardon?
Tilian se tordit de douleur, suffoquant.
- Mesehar! Oh par tous les Avatars pourquoi vous ne m'avez pas dit que vous souffriez à ce point!
Le bateau venait à peine de quitter le port. Un vent mystique se leva, aussi lourd et froid qu'un vent des pôles, lissant les vagues. Le malaise de Tilian augmenta.
°°NON...°°
- Qu'est-ce que c'est... ? murmura Vernalée, sentant le danger immense, la plainte muette qu'amenait ce vent...
Tous les regards s'étaient tournés vers le nord, silencieux et apeurés. Il se passait quelque chose... de grave... Soudain, un cri...
- Mesehar? MESEHAR!!!
Vernalée, prit de panique, regarda partout autour d'elle. Rien. En bas? Elle se précipita par dessus la rambarde. Rien dans l'eau. Elle leva son regard terrifié vers le nord, vers cette masse sombre et menaçante qui soufflait ce vent qui donnait des frissons indescriptibles.
- Quelle est cette... sensation?
Des larmes se mirent à couler sur ses joues. C'était comme si... on arrachait quelque chose... quelque chose à son cœur...
- NOOOON!! hurla-t-elle, anéantie... Pas ça...
Elle ne sentait plus son corps, comme s'il partait... qu'il glissait...
- Rendez... la... moi...
Quelque chose de liquide et de froid entrait dans ses poumons. Elle tombait... Non, elle flottait.
- Pas... ça...
************************
suspense total!
J'ai enfin trouvé le nom de cette musique!> "Fortune plango Vulnera" de Orff dans la Carmina Burana!
- Mesehar! Tout va bien?
Vernalée se précipita sur lui, inquiète.
- On a cru que vous ne viendriez pas, je ne comprenais p... Mais... Vous êtes tout pâle...
- Oui, j'ai... un contrecoup de mes blessures...
Elle l'aida à monter sur le bateau, qui aussitôt appareilla. Elle l'amena vers la proue, examinant ses bandages.
- Je ne comprends pas, toutes vos blessures ont été guéries, normalement il ne devrait y avoir aucun prob... Qu'est-ce que c'est que ça?
Elle souleva sa main droite, bandée avec le linceul de la Prime. Mais au milieu de la paume, il était marqué d'une tâche noire. Tilian retira vivement sa main, la frottant avec l'autre.
- Ce n'est rien, juste un peu de pétrole pour les bateaux... C'est ma tête qui me lance... Ce foutu Pompo a du m’injecter du poison ou je ne sais quoi.
- Ça, c'est mon rayon! Je vous concocte un antidote miracle. Il stoppe presque tous les poisons naturels.
- ... Merci.
Elle partit dans la cale chercher ses ingrédient. Tilian s'assura qu'il était seul, et déroula le linceul avec lequel elle avait pansé sa main. Il était blessé? Le Pompo ne l'avait pas touché à cet endroit... A mesure qu'il enlevais le tissu, une douleur cuisante et insidieuse se ravivait dans sa main, le faisant serrer les dents. Et soudain, il enleva le dernier tour. La douleur était presque insoutenable. Une marque noire, vivante, bougeait dans le creux de sa paume, prolongée de fils sombres qui avançaient sur sa peau. Ou sous. C'était difficile à dire.
Tilian se retint de se plier de douleur, et ouvrit d'une main le dernier pan du linceul: Rien! La Prime avait disparue.
Elle était maintenant... Dans sa main.
- On dirait que ça se couvre, au nord, fit une voix derrière.
Il sursauta et glissa sa main dans une de ses poches, puis fit un gros effort pour ignorer la douleur lancinante qui lui ravageait l'extrémité de son membre. Il se tourna vers le nord, où s'amoncelaient d'énormes nuages sombres.
- Le capitaine dit qu'une Tempête se prépare, du côté du Temple Boréal. Un déchainement des éléments comme on en a pas vu depuis longtemps...
Tilian plissa les yeux, empli d'un mauvais pressentiment.
- Je trouve ça vraiment fascinant, comment la nature nous montre qu'elle est toute puissante, pas vous?
- Ce n'est pas la Nature...
Elle ne l'écoutait pas, plongée dans ses remèdes.
- Ici, nous ne risquons rien pour le moment. La Tempête n'a pas l'air de vouloir bouger. D'ailleurs, le capitaine dit que c'est bizarre. Normalement, les Déluges comme celui-ci, ça bouge vite habituellement...
- C'est parce que ce n'est pas une tempête...
- pardon?
Tilian se tordit de douleur, suffoquant.
- Mesehar! Oh par tous les Avatars pourquoi vous ne m'avez pas dit que vous souffriez à ce point!
Le bateau venait à peine de quitter le port. Un vent mystique se leva, aussi lourd et froid qu'un vent des pôles, lissant les vagues. Le malaise de Tilian augmenta.
°°NON...°°
- Qu'est-ce que c'est... ? murmura Vernalée, sentant le danger immense, la plainte muette qu'amenait ce vent...
Tous les regards s'étaient tournés vers le nord, silencieux et apeurés. Il se passait quelque chose... de grave... Soudain, un cri...
- Mesehar? MESEHAR!!!
Vernalée, prit de panique, regarda partout autour d'elle. Rien. En bas? Elle se précipita par dessus la rambarde. Rien dans l'eau. Elle leva son regard terrifié vers le nord, vers cette masse sombre et menaçante qui soufflait ce vent qui donnait des frissons indescriptibles.
- Quelle est cette... sensation?
Des larmes se mirent à couler sur ses joues. C'était comme si... on arrachait quelque chose... quelque chose à son cœur...
- NOOOON!! hurla-t-elle, anéantie... Pas ça...
Elle ne sentait plus son corps, comme s'il partait... qu'il glissait...
- Rendez... la... moi...
Quelque chose de liquide et de froid entrait dans ses poumons. Elle tombait... Non, elle flottait.
- Pas... ça...
************************
suspense total!
J'ai enfin trouvé le nom de cette musique!> "Fortune plango Vulnera" de Orff dans la Carmina Burana!
Re: [Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
[Quelques heures plus tard... Quelques minutes à peine avant qu'Amaya retrouve Yuke. Rives nord de la Mer du Serpent.]
- Koph! Koph!... hhhh...
Tilian recracha l'eau de sa bouche. Quelque chose de froid monter et redescendait de son corps. Son... corps? Il bougea sa main... Cette sensation...
- Aah...
La douleur courait dans tout son corps, le brûlait de l'intérieur, lui brouillant ses sens. Des larmes naquirent dans ses yeux. Rage. Tristesse.
- Père... Je... n'y arriverai jamais, n'est-ce pas...
°°Si... froid... Il est là, tout près... Je le sens qui me brûle... Qui pénètre en moi comme du poison. Pourquoi?!°° Tilian essaya de se lever, mais la présence qui l'écrasait refusa. °° Laisse moi partir!°° Les larmes de Tilian lui brouillèrent la vue une nouvelle fois.
- Pourquoi... Pourquoi me suivre?! Qui es-tu?
Tilian se sentit dériver au gré de l'eau. Elle était chaude, mais le glaçait jusqu'aux eaux. Un Chi... Un Chi immense qui gelait même l'esprit. Un Chi reconnaissable entre tous. Tilian entendit un murmure.
- Pourquoi venir? ... Et toi? Où es-tu?... Si... Seul...
Tilian posa une main sur le sable et se redressa lentement, difficilement. Ça le tirait vers le sol, l'écrasait comme un poids.
- C'est... toi... Là-bas... Je dois y aller... tu attends, n'est-ce pas?...
Tilian tomba à genou et prit sa tête entre ses mains. Des cris... partout... Une souffrance énorme... La planète...
- LAISSE MOI! Je sais!!!... Je t'en prie...
Tilian se releva, titubant. Devant ses yeux, des silhouettes s'élevaient haut dans le ciel.
- Je viendrais... Je te trouverais... Je... le promets...
Tilian se tourna vers le sud, vers la Passe du Serpent. Il était sur les berges Nord de la Mer du Serpent. Tout près de NiMong.
- Ce... parfum...
Il percevait l'odeur des arbres... les cris... La souffrance. Soudain, des bruits de pas résonnèrent dans son dos. L'esprit de Tilian s'éclaircit. Il vérifia que son turban était toujours en place et se retourna.
- Par tous les Avatars! Vous allez bien?
- ...
Un pêcheur-marchand de Ni Mong.
- Oui, oui... Tout va bien... J'ai juste traversé à la nage...
L'homme le dévisagea avec surprise, puis regarda au loin pour voir si il y avait un bateau, puis revint sur Tilian.
- Venez, j'vais vous prêter mes habits d'rechange. Avec la tempête qui s'prépare au nord, le vent est d'venu soudain glacial.
Tilian fronca les sourcils dans l'ombre de son turban.
- Mais... Le vent vient du sud...
- Ouaip, répondit le marchand. C'est bien ça qu'est bizarre! Jamais vu un vent du sud aussi froid! Les savants de Ni Mong disent que l'vent de la tempête est comme répercuté au sud, par quèque chose d'invisible...
- ...
- Z'avez entendu les dernières nouvelles?? Y parait qu' Amaya-sama, la Chef des Nomades a réveillé l'Grand Serpent! Sensei qu'y s'appellerait même! On parle que d'ça dans tout Ni Mong! Y paraitrait -j'ai entendu dire par l'ami d'un ami - que ce serait l'un des 4 Aspects Seigneurs! 'Vous rendez compte??!? Un Aspect Seigneur dormait dans la Mer du Serpent et on l'savait même pas!
- Oui... Ca semble incroyable...
- Ba, en même temps, avant on savait même pas qu'ça existait, les Aspects... alors... On pouvait pas d'viner! Mais bon Avatar! Ca fout les chocottes! Moi J'dis que si tout ça c'est vrai, je pense que c'est c'te bête qui repousse ces vents et qui les rend si glacials... J'sais pas cque trafiquottent les Nomades, mais Amaya-sama doit être sacrément puissante pour s'être fait ami-ami avec un animal pareil!
- Oui... Elle a sûrement des talents particuliers...
- Ca, vous pouvez l'dire! C'est l'élève de Yuke-sama! Le précédent Chef des Nomades, j'l'ai vu plusieurs fois à Ni Mong! Ce gars était vraiment étrange... Il venait dans les bas quartiers et même dans les trucs louches... Il cherchait souvent des infos bizarres, du genre comme sur les Aspects et tout ça... A la fin, il s'intéressait beaucoup trop aux Marchands d'Obstacle, qu'étaient pourtant pas connus à l'époque... Il se les a mis à dos! Résultat, il était beaucoup surveillé à la fin. C'la dit... moi j'l'ai vu faire deux trois trucs, ce gars était pas humain! Il savait faire des trucs aux gens... Pis, sa maîtrise était pas du tout comme les Maîtres de l'Air que j'avais rencontré avant. Vraiment... surprenant.
Le jeune homme sourit.
- Alors, quand j'me dit qu'Amaya-sama est son élève, et qu'elle est montée Chef, c'est qu'elle doit avoir quèques trucs comme lui! Oula, mais, j'cause, j'cause et vous, vous gelez sur pied... Suivez moi!
Tilian lui emboita le pas et fit:
- Ne vous en faites pas. Ça fait longtemps que je ne suis pas venu à Ni Mong, donc me remettre à la page ne me fera pas de mal...
- ^^ Vous parlez super bien... Vous faites partie des Hauts Quartiers non?
- Je suis au service des Marchands d'Obstacle, en effet. Je travaille pour eux en tant que missionnaire.
- Oooh! Les Marchands d'Obstacle... Vous avez choisi le bon camps ^^ Si vous n'avez pas été là d'puis un bail, vous allez être changé! les MO - ouai c'est comme ça qu'on les appelle dans les Bas Quartiers - ont encore gagné du territoire! Ils ont ralliés les clans Barden et Feiju!
- Ah? Nato a enfin cédé?
- Ouaip! Son commerce dans le Sud du Royaume de la Terre a été bouffé en quèques mois! Complètement dépassé... Il a fallu qu'y fasse un accord pour pas couler...
- Et bien... Donc les Quartiers Barden et Feiju sont annexés?
- Ouai, officiellement...
Ils étaient arrivés à la carriole du pêcheur. Il lui donna une tenue complète et sèche. Sobre, mais sèche et propre. Le jeune homme alla de l'autre côté pour atteler ses Chevautruches et continua de parler en même temps:
- ... Mais , 'savez, les hommes de Barden et Feiju sont pas commodes et ils aiment pas voir les MO venir dans leurs Quartiers. Ya eu deux bagarres hier à Feiju... Mais bon, dans une p'tite semaine ce s'ra réglé. C'est pas comme si ça allait arrêté les MO. Vous savez où vous voulez que je vous laisse?
- Près du Quartier de Nato, justement, je faisais une mission pour lui justement!
- Ah, quand même... Donc vous saviez qu'il avait rallié les MO...
- Non c'était un contrat indépendant. J'escortais sa fille justement depuis le Si Wong.
- Oh! Que s'est-il passé?
- Nous avons été bloqués à Fersen alors qu'on commençait la traversée... Par la tempête, justement.
- Aaah je comprends mieux... C'est la fille de Nato-sama... C'est pour ça que vous avez traversé... C'était pas un peu risqué de la laisser seule?
- Et bien, la traversée de la Mer du Serpent était déjà payée et tout était arrangé. Et puis, les passeurs de Fersen ne tolèrent pas le crime sur les femmes.
- C'est bien vrai, ça... J'les respecte pour ça... A NiMong, c'est pas vraiment le cas...
Tilian réajusta son turban, et rejoignit l'homme sur sa carriole. L'homme donna un coup de rennes et le tout se mit en marche.
- Ca va mieux maintenant? fit-il avec un sourire.
- Oui, merci. Je te dois une fière chandelle. Ya quelque chose que tu aimerais?
Le regard du jeune homme s'éclaira.
- Je... J'ai toujours rêvé de devenir missionnaire pour les MO... Depuis tout petit... Vous... Vous pourriez me faire entrer? Auprès de votre patron?
Tilian rit en voyant le gêne du jeune homme.
- C'est entendu, je vais voir ce que je peux faire. C'est quoi ton nom?
- Naro... Feiju Naro.
Tilian fut surpris d'entendre ce nom.
- Tu es... le neveu de Feiju Nato?!
Le jeune homme baissa le regard.
- Ouaip... Mon oncle m'a répudié pasque j'étais un "incapable", qu'il a dit. J'étais toujours fourré avec les gamins des Bas Quartiers, alors je me suis mis à parler comme eux et à faire des bêtises au lieu d'étudier pour devenir Marchand... Alors un jour il m'a fiche à la porte... Mais j'y pouvais rien moi! Je supporte pas l'ambiance des Hauts Marchands... Ces hypocrites qui complotent pour avoir toujours plus de monnaie... J'aimais la loyauté et la fraternité des Bas Quartiers... Faire des choses avec mes mains, sans être obligé de mentir à chaque phrase...
- Je comprends...
- Depuis qu'y m'a viré, j'ai décidé que je me débrouillerai seul. Et un jour, j'lui retournerai ses mensonges à la figure et je lui démontrerai que tout son blé ça vaut que dalle! Que les vrais gens, c'est ceux qui donne leur cœur et sans le blé à la clé! Je casserais tout ce qu'il a pour lui montrer qu'au final il a rien!
- ... Très bien... Dans ce cas, je t'aiderai. A compter de demain, tu passeras le test pour devenir missionnaire.
- ... Vrai?!
Il n'en revenait pas.
- Parole de MO ^^
Tilian lui tendit la main.
- Je m'appelle Tilian.
Naro lui serra la main, les yeux humides.
- Merci, Tilian... J'l'oublierai pas...
- Merci à toi, retourna Tilian. Et puis, ton oncle aura une dette envers toi... Tu lui apportes celui qui va lui donner des nouvelles de sa fille en retard... Pour un père, c'est pas rien...
Naro sourit, puis son expression se fit déterminée.
- Ouai... A partir d'aujourd'hui, je commence les seuls comptes que je sais faire et que lui il y connait que dalle... Les seules vrais compte qu'une personne doit avoir!... Ceux du coeur!
************************
Musiques: 1) "The Great Northern Cave" de N Uematsu in FF7 AC OST.
2) "Wind" ou "Akeboshi" in OST Naruto.
- Koph! Koph!... hhhh...
Tilian recracha l'eau de sa bouche. Quelque chose de froid monter et redescendait de son corps. Son... corps? Il bougea sa main... Cette sensation...
- Aah...
La douleur courait dans tout son corps, le brûlait de l'intérieur, lui brouillant ses sens. Des larmes naquirent dans ses yeux. Rage. Tristesse.
- Père... Je... n'y arriverai jamais, n'est-ce pas...
°°Si... froid... Il est là, tout près... Je le sens qui me brûle... Qui pénètre en moi comme du poison. Pourquoi?!°° Tilian essaya de se lever, mais la présence qui l'écrasait refusa. °° Laisse moi partir!°° Les larmes de Tilian lui brouillèrent la vue une nouvelle fois.
- Pourquoi... Pourquoi me suivre?! Qui es-tu?
Tilian se sentit dériver au gré de l'eau. Elle était chaude, mais le glaçait jusqu'aux eaux. Un Chi... Un Chi immense qui gelait même l'esprit. Un Chi reconnaissable entre tous. Tilian entendit un murmure.
- Pourquoi venir? ... Et toi? Où es-tu?... Si... Seul...
Tilian posa une main sur le sable et se redressa lentement, difficilement. Ça le tirait vers le sol, l'écrasait comme un poids.
- C'est... toi... Là-bas... Je dois y aller... tu attends, n'est-ce pas?...
Tilian tomba à genou et prit sa tête entre ses mains. Des cris... partout... Une souffrance énorme... La planète...
- LAISSE MOI! Je sais!!!... Je t'en prie...
Tilian se releva, titubant. Devant ses yeux, des silhouettes s'élevaient haut dans le ciel.
- Je viendrais... Je te trouverais... Je... le promets...
Tilian se tourna vers le sud, vers la Passe du Serpent. Il était sur les berges Nord de la Mer du Serpent. Tout près de NiMong.
- Ce... parfum...
Il percevait l'odeur des arbres... les cris... La souffrance. Soudain, des bruits de pas résonnèrent dans son dos. L'esprit de Tilian s'éclaircit. Il vérifia que son turban était toujours en place et se retourna.
- Par tous les Avatars! Vous allez bien?
- ...
Un pêcheur-marchand de Ni Mong.
- Oui, oui... Tout va bien... J'ai juste traversé à la nage...
L'homme le dévisagea avec surprise, puis regarda au loin pour voir si il y avait un bateau, puis revint sur Tilian.
- Venez, j'vais vous prêter mes habits d'rechange. Avec la tempête qui s'prépare au nord, le vent est d'venu soudain glacial.
Tilian fronca les sourcils dans l'ombre de son turban.
- Mais... Le vent vient du sud...
- Ouaip, répondit le marchand. C'est bien ça qu'est bizarre! Jamais vu un vent du sud aussi froid! Les savants de Ni Mong disent que l'vent de la tempête est comme répercuté au sud, par quèque chose d'invisible...
- ...
- Z'avez entendu les dernières nouvelles?? Y parait qu' Amaya-sama, la Chef des Nomades a réveillé l'Grand Serpent! Sensei qu'y s'appellerait même! On parle que d'ça dans tout Ni Mong! Y paraitrait -j'ai entendu dire par l'ami d'un ami - que ce serait l'un des 4 Aspects Seigneurs! 'Vous rendez compte??!? Un Aspect Seigneur dormait dans la Mer du Serpent et on l'savait même pas!
- Oui... Ca semble incroyable...
- Ba, en même temps, avant on savait même pas qu'ça existait, les Aspects... alors... On pouvait pas d'viner! Mais bon Avatar! Ca fout les chocottes! Moi J'dis que si tout ça c'est vrai, je pense que c'est c'te bête qui repousse ces vents et qui les rend si glacials... J'sais pas cque trafiquottent les Nomades, mais Amaya-sama doit être sacrément puissante pour s'être fait ami-ami avec un animal pareil!
- Oui... Elle a sûrement des talents particuliers...
- Ca, vous pouvez l'dire! C'est l'élève de Yuke-sama! Le précédent Chef des Nomades, j'l'ai vu plusieurs fois à Ni Mong! Ce gars était vraiment étrange... Il venait dans les bas quartiers et même dans les trucs louches... Il cherchait souvent des infos bizarres, du genre comme sur les Aspects et tout ça... A la fin, il s'intéressait beaucoup trop aux Marchands d'Obstacle, qu'étaient pourtant pas connus à l'époque... Il se les a mis à dos! Résultat, il était beaucoup surveillé à la fin. C'la dit... moi j'l'ai vu faire deux trois trucs, ce gars était pas humain! Il savait faire des trucs aux gens... Pis, sa maîtrise était pas du tout comme les Maîtres de l'Air que j'avais rencontré avant. Vraiment... surprenant.
Le jeune homme sourit.
- Alors, quand j'me dit qu'Amaya-sama est son élève, et qu'elle est montée Chef, c'est qu'elle doit avoir quèques trucs comme lui! Oula, mais, j'cause, j'cause et vous, vous gelez sur pied... Suivez moi!
Tilian lui emboita le pas et fit:
- Ne vous en faites pas. Ça fait longtemps que je ne suis pas venu à Ni Mong, donc me remettre à la page ne me fera pas de mal...
- ^^ Vous parlez super bien... Vous faites partie des Hauts Quartiers non?
- Je suis au service des Marchands d'Obstacle, en effet. Je travaille pour eux en tant que missionnaire.
- Oooh! Les Marchands d'Obstacle... Vous avez choisi le bon camps ^^ Si vous n'avez pas été là d'puis un bail, vous allez être changé! les MO - ouai c'est comme ça qu'on les appelle dans les Bas Quartiers - ont encore gagné du territoire! Ils ont ralliés les clans Barden et Feiju!
- Ah? Nato a enfin cédé?
- Ouaip! Son commerce dans le Sud du Royaume de la Terre a été bouffé en quèques mois! Complètement dépassé... Il a fallu qu'y fasse un accord pour pas couler...
- Et bien... Donc les Quartiers Barden et Feiju sont annexés?
- Ouai, officiellement...
Ils étaient arrivés à la carriole du pêcheur. Il lui donna une tenue complète et sèche. Sobre, mais sèche et propre. Le jeune homme alla de l'autre côté pour atteler ses Chevautruches et continua de parler en même temps:
- ... Mais , 'savez, les hommes de Barden et Feiju sont pas commodes et ils aiment pas voir les MO venir dans leurs Quartiers. Ya eu deux bagarres hier à Feiju... Mais bon, dans une p'tite semaine ce s'ra réglé. C'est pas comme si ça allait arrêté les MO. Vous savez où vous voulez que je vous laisse?
- Près du Quartier de Nato, justement, je faisais une mission pour lui justement!
- Ah, quand même... Donc vous saviez qu'il avait rallié les MO...
- Non c'était un contrat indépendant. J'escortais sa fille justement depuis le Si Wong.
- Oh! Que s'est-il passé?
- Nous avons été bloqués à Fersen alors qu'on commençait la traversée... Par la tempête, justement.
- Aaah je comprends mieux... C'est la fille de Nato-sama... C'est pour ça que vous avez traversé... C'était pas un peu risqué de la laisser seule?
- Et bien, la traversée de la Mer du Serpent était déjà payée et tout était arrangé. Et puis, les passeurs de Fersen ne tolèrent pas le crime sur les femmes.
- C'est bien vrai, ça... J'les respecte pour ça... A NiMong, c'est pas vraiment le cas...
Tilian réajusta son turban, et rejoignit l'homme sur sa carriole. L'homme donna un coup de rennes et le tout se mit en marche.
- Ca va mieux maintenant? fit-il avec un sourire.
- Oui, merci. Je te dois une fière chandelle. Ya quelque chose que tu aimerais?
Le regard du jeune homme s'éclaira.
- Je... J'ai toujours rêvé de devenir missionnaire pour les MO... Depuis tout petit... Vous... Vous pourriez me faire entrer? Auprès de votre patron?
Tilian rit en voyant le gêne du jeune homme.
- C'est entendu, je vais voir ce que je peux faire. C'est quoi ton nom?
- Naro... Feiju Naro.
Tilian fut surpris d'entendre ce nom.
- Tu es... le neveu de Feiju Nato?!
Le jeune homme baissa le regard.
- Ouaip... Mon oncle m'a répudié pasque j'étais un "incapable", qu'il a dit. J'étais toujours fourré avec les gamins des Bas Quartiers, alors je me suis mis à parler comme eux et à faire des bêtises au lieu d'étudier pour devenir Marchand... Alors un jour il m'a fiche à la porte... Mais j'y pouvais rien moi! Je supporte pas l'ambiance des Hauts Marchands... Ces hypocrites qui complotent pour avoir toujours plus de monnaie... J'aimais la loyauté et la fraternité des Bas Quartiers... Faire des choses avec mes mains, sans être obligé de mentir à chaque phrase...
- Je comprends...
- Depuis qu'y m'a viré, j'ai décidé que je me débrouillerai seul. Et un jour, j'lui retournerai ses mensonges à la figure et je lui démontrerai que tout son blé ça vaut que dalle! Que les vrais gens, c'est ceux qui donne leur cœur et sans le blé à la clé! Je casserais tout ce qu'il a pour lui montrer qu'au final il a rien!
- ... Très bien... Dans ce cas, je t'aiderai. A compter de demain, tu passeras le test pour devenir missionnaire.
- ... Vrai?!
Il n'en revenait pas.
- Parole de MO ^^
Tilian lui tendit la main.
- Je m'appelle Tilian.
Naro lui serra la main, les yeux humides.
- Merci, Tilian... J'l'oublierai pas...
- Merci à toi, retourna Tilian. Et puis, ton oncle aura une dette envers toi... Tu lui apportes celui qui va lui donner des nouvelles de sa fille en retard... Pour un père, c'est pas rien...
Naro sourit, puis son expression se fit déterminée.
- Ouai... A partir d'aujourd'hui, je commence les seuls comptes que je sais faire et que lui il y connait que dalle... Les seules vrais compte qu'une personne doit avoir!... Ceux du coeur!
************************
Musiques: 1) "The Great Northern Cave" de N Uematsu in FF7 AC OST.
2) "Wind" ou "Akeboshi" in OST Naruto.
Re: [Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
[quelques temps plus tard. Naro a déposé Tilian non loin du Quartier Feiju, dans Ni Mong.]
Tilian marchait lentement dans les grandes avenues du Haut Quartier, les bras pendants. Il ne sentait plus du tout le droit. Ses jambes répondaient à peine assez pour se trainer pesamment. Comme à leur habitude, les ruelles étaient bondées, mais à la différence d'avant, on voyait des coursiers courir un peu partout. Le système de commissions des Marchands d'Obstacle. La plupart étaient Maîtres de l'Air et bondissaient au dessus de la foule, courant à l'horizontale sur les murs, ou sur des airballs. Une spectacle complètement nouveau pour les habitants de ce Haut Quartier. Les gens ne cessaient de lever les yeux, émerveillés ou outrés, mais toujours surpris.
Tilian fit une pause, s'appuyant contre un mur. La Prime avait étendu son emprise sur ses deux bras, et tout son torse. La respiration devenait de plus en plus difficile. Bientôt, il suffoquerait. Se rendre chez Nato maintenant était une mauvaise idée. Le Haut Marchand allait sûrement le retenir... Tant pis.
- Commission...
Tilian avait voulu crier, mais ce ne fut que de faibles sons qui sortirent de sa bouche. Vite...
- Commission!
Cette fois, sa voix avait été plus portante, et le Maître de l'Air qui passait au dessus s'arrêta. Tilian leva le bras pour signaler son emplacement, et le coursier descendu vers lui d'un bond, provoquant des exclamations dans la foule.
- Oui, quelle est votre commission?
- Un... simple message... A l'intention du Feiju taishô...
- Très bien.
Le Maître sortit un papier et un stylet de calligraphie qu'il tendit à Tilian.
- Ça fera 10 Vils, monsieur.
Tilian écrivit son message et plia la feuille, puis la tendit au coursier. Il montra sa main et plia son index et son majeur, la retourna puis passa devant sa bouche. Le Maître de l'Air écarquilla les yeux.
- D... D'accord.
Tilian colla ses doigts, les ferma, écarta le pouce et fit des mouvements de cercle avec son poignet.
- Le Grand Frère semble absent, senpai. On m'a dit qu'il était censé revenir à partir de demain. Toutes les entrevues sont bloquées de toute façon. Voulez-vous lui transmettre un message?
Tilian fit une autre série de signe, plus vifs.
- D... D'accord. Je vous envoie quelqu'un tout de suite, senpai!
Le Maître décolla. Tilian s'adossa au mur, à bout de forces. Son souffle était si ténu qu'il voyait flou. La rue vacillait devant lui, baignée dans un brouhaha informe.
- Toutes... les entrevues... bloquées, hein?...
Tilian sourit et ferma les yeux, se concentrant sur ses perceptions. Son cœur était irrégulier, faible... Il ne sentait plus ses bras, et ses jambes le laissaient glisser jusqu'au sol. Il n'y avait plus que deux choses: ce parfum étrange de feuilles et cette plainte... longue, infinie...
Soudain, il sentit quelque chose le soulever. Quelqu'un. Une épaule. Il avait du perdre connaissance pendant plusieurs minutes.
- Je suis là, Tilian... Je m'occupe de toi, maintenant. La mission du Grand Frère est terminée. Tu as fait du bon boulot. Repose toi maintenant...
Cette voix...
- Apo... tu... revenu...
- Oui... Tu peux lâcher prise, maintenant... C'est fini.
Tilian ferma les yeux. Il ne respirait plus. Le battement de son cœur s'estompa, et la Prime prit le dessus.
Oui. C'était fini.
***********************
Musique: "Dante" de Ooshima Michiru, in FMA OST.
Vous remarquerez que les deux derniers posts ont les mêmes musiques de début et de fin que celui dans le RP d'Amaya, chapite 3, lorsque celle-ci retrouve Yuke...
Tilian marchait lentement dans les grandes avenues du Haut Quartier, les bras pendants. Il ne sentait plus du tout le droit. Ses jambes répondaient à peine assez pour se trainer pesamment. Comme à leur habitude, les ruelles étaient bondées, mais à la différence d'avant, on voyait des coursiers courir un peu partout. Le système de commissions des Marchands d'Obstacle. La plupart étaient Maîtres de l'Air et bondissaient au dessus de la foule, courant à l'horizontale sur les murs, ou sur des airballs. Une spectacle complètement nouveau pour les habitants de ce Haut Quartier. Les gens ne cessaient de lever les yeux, émerveillés ou outrés, mais toujours surpris.
Tilian fit une pause, s'appuyant contre un mur. La Prime avait étendu son emprise sur ses deux bras, et tout son torse. La respiration devenait de plus en plus difficile. Bientôt, il suffoquerait. Se rendre chez Nato maintenant était une mauvaise idée. Le Haut Marchand allait sûrement le retenir... Tant pis.
- Commission...
Tilian avait voulu crier, mais ce ne fut que de faibles sons qui sortirent de sa bouche. Vite...
- Commission!
Cette fois, sa voix avait été plus portante, et le Maître de l'Air qui passait au dessus s'arrêta. Tilian leva le bras pour signaler son emplacement, et le coursier descendu vers lui d'un bond, provoquant des exclamations dans la foule.
- Oui, quelle est votre commission?
- Un... simple message... A l'intention du Feiju taishô...
- Très bien.
Le Maître sortit un papier et un stylet de calligraphie qu'il tendit à Tilian.
- Ça fera 10 Vils, monsieur.
Tilian écrivit son message et plia la feuille, puis la tendit au coursier. Il montra sa main et plia son index et son majeur, la retourna puis passa devant sa bouche. Le Maître de l'Air écarquilla les yeux.
- D... D'accord.
Tilian colla ses doigts, les ferma, écarta le pouce et fit des mouvements de cercle avec son poignet.
- Le Grand Frère semble absent, senpai. On m'a dit qu'il était censé revenir à partir de demain. Toutes les entrevues sont bloquées de toute façon. Voulez-vous lui transmettre un message?
Tilian fit une autre série de signe, plus vifs.
- D... D'accord. Je vous envoie quelqu'un tout de suite, senpai!
Le Maître décolla. Tilian s'adossa au mur, à bout de forces. Son souffle était si ténu qu'il voyait flou. La rue vacillait devant lui, baignée dans un brouhaha informe.
- Toutes... les entrevues... bloquées, hein?...
Tilian sourit et ferma les yeux, se concentrant sur ses perceptions. Son cœur était irrégulier, faible... Il ne sentait plus ses bras, et ses jambes le laissaient glisser jusqu'au sol. Il n'y avait plus que deux choses: ce parfum étrange de feuilles et cette plainte... longue, infinie...
Soudain, il sentit quelque chose le soulever. Quelqu'un. Une épaule. Il avait du perdre connaissance pendant plusieurs minutes.
- Je suis là, Tilian... Je m'occupe de toi, maintenant. La mission du Grand Frère est terminée. Tu as fait du bon boulot. Repose toi maintenant...
Cette voix...
- Apo... tu... revenu...
- Oui... Tu peux lâcher prise, maintenant... C'est fini.
Tilian ferma les yeux. Il ne respirait plus. Le battement de son cœur s'estompa, et la Prime prit le dessus.
Oui. C'était fini.
***********************
Musique: "Dante" de Ooshima Michiru, in FMA OST.
Vous remarquerez que les deux derniers posts ont les mêmes musiques de début et de fin que celui dans le RP d'Amaya, chapite 3, lorsque celle-ci retrouve Yuke...
Re: [Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
[Quelques minutes plus tard... Dans un appartement du Quartier des Marchands d'Obstacle]
L'homme entra dans la pièce en catastrophe, faisant crier l'intendante qui lâcha le plateau qu'elle tenait, traversa la pièce et déposa le corps inerte de Tilian sur une table étroite et longue.
- Allez chercher le guérisseur!
L'intendante ne ramassa même pas les débris de porcelaine et le plateau, se mit une main sur la bouche et s'en fut en courant. L'homme, vêtu de la djellaba réglementaire des Marchands, souleva le turban au niveau du cou de Tilian. Il retint un juron en voyant les veines noircies sous la peau d'une pâleur inquiétante. Il se baissa et posa sa tête sur le thorax de Tilian pour écouter son pouls.
- Saleté!
Soudain, des bruits précipités se firent entendre. Il se retourna, et vit l'intendante accompagnée d'une femme portant le topaze bleu sur le coin gauche de son voile. Elle accourut et se pencha sur Tilian.
- Son cœur ne bat plus! fit l'homme.
Elle vérifia du plat de sa main. Puis, avec une aisance incroyable sortit un rouleau de sa manche gauche qu'elle déroula d'un seul geste large sur la table aux côtés du corps. Une ribambelle d'ustensiles et de potions y étaient rassemblés. Sa voix, ferme, ordonna:
- Il me faut trois assistant. Dites au dernier d'apporter la Cactérate!
L'homme réagit au quart de tour et sortit de la pièce en courant. La gouvernante semblait en proie à la panique. La guérisseuse souleva la tête de Tilian et intima:
- Venez m'aider!
La gouvernante mit un temps avant de se ressaisir, mais se rapprocha et soutint la tête. La guérisseuse déroula le turban gigantesque. Elle agissait vite, mais avec une délicatesse et une précision extrême. Bientôt, un assistant arriva. La guérisseuse jeta le turban à terre.
L'intendante murmura un:
- Par tous les dieux...
Elle recula, choquée, de plusieurs pas, puis mit ses mains devant sa bouche, incapable de dire un mot. L'assistant approcha vivement, tandis que le second arrivait. Il écarquilla les yeux en voyant le visage de Tilian.
- Qu'est ce... que c'est?
La guérisseuse frôla doucement sa peau, mais retira vivement la main.
- Un empoisonnement! Veguil! Prépare l'antibolite! Sarn: enlève lui son haut!
Les deux assistants s’exécutèrent instantanément. Le premier se retira sur une table voisine et sortit une trousse identique à celle de la guérisseuse, avec le même geste gracieux et vif. Il saisit plusieurs fioles et commença à les mélanger. Le second entreprit de dévêtir Tilian. La guérisseuse prépara une poudre rouge qu'elle versa sur une feuille de papier fin, et disposa une objet étrange, en bois, dans la bouche de Tilian.
Soudain, le troisième assistant entra, portant une feuille transparente sur laquelle était dessinés des symboles qui venaient à peine d'être tracé à l'encre. Il la tendit immédiatement à la guérisseuse qui ordonna à nouveau:
- Tenez le! Je commence!
Les deux assistants maintinrent les membres de Tilian, puis la guérisseuse posa d'un coup sec le côté du calque sur le torse de Tilian, puis le retira.
- Première tentative...
ELle posa ses mains sur le liquide qui semblait disparaître, s'infiltrant dans la peau à vue d’œil. Brusquement, Tilian eut une secousse qui souleva les deux assistants, mais ils ne lâchèrent pas.
- Veguil!! L'antibolite?
- Fini!
Le premier assistant termina de mettre une dernière goutte dans son flacon et remua en s'approchant de Tilian. L'encre étrange avait complètement disparue. Tout le corps de Tilian était marqués de veines noires et mouvantes. Veguil lui administra l'antibolite et recula.
- Bien... L'antibolite va agir. Maintenant, il faut faire repartir son cœur. Veguil, Eau Sacrée... Sarn, Tu m'aides... Vela, tu vas travailler sur ce poison.
- Entendu.
Ils se mirent au travail: Veguil ressortit de la pièce et Vela posa sa main sur le bras de Tilian, puis resta immobile. Bientôt, elle retira sa main, faisant voler quelques gouttes de sang au dessus de ses mains.
- Incroyable...
Dans le sang, des tâches noires se mouvaient. Vela partir plus loin et ouvrit sa propre trousse avec ce même geste ample. La guérisseuse posa une main sur le front de Tilian et l'autre sur son ventre. Veguil s'extasia:
- C'est impensable: son coeur a cessé de battre mais ses veines pulsent d'elles-mêmes, sans faiblir... On dirait... que cette chose vit d'elle-même!
- Oui. Je le sens à l'intérieur de lui, fit la guérisseuse. Cette... chose circule dans le sang et pénètre ses organes en cristallisant. C'est cette douleur qui a du causer l'arrêt du cœur; elle devait être plus qu'insupportable...
- Qu'est-ce qu'il a fait pour attraper un truc pareil? souffla l'assistant.
- Tilian-san est sous les ordres direct du Grand Frère. Ses missions tout simplement trop secrète pour que nous en sachions quoi que ce soit. Tu sais toi comme moi que nous ne pouvons pas échouer ici... Tilian-san doit revenir!
- Oui...
Sarn revint avec une grande outre en peau de Sverania, seul moyen de préserver les qualités de l'Eau sacrée des Tribus du Sud. Devant la guérisseuse, il ouvrit religieusement l'outre, et bientôt, l'Eau Sacrée jaillit dans les airs et se mit à tournoyer au dessus des mains de la guérisseuse. Puis, Sarn reboucha la précieuse outre, et la femme apposa l'Eau sur le torse de Tilian. Celle-ci se mit à scintiller d'une lueur éclatante, puis recouvrit tout son corps.
- Par tous les Avatars! murmura-t-elle. La chose cristallise partout! Tous ses muscles sont atteints...
- Quoi?!
- Si on ne réussit pas à le stopper, Tilian va bientôt devenir un cristal de cette chose...
Les deux assistants posèrent leurs mains aussi sur Tilian. La surface brillante se mit à frémir. La guérisseuse demanda avec empressement:
- Vela? Tes conclusions?
- Pas encore... Je peux juste vous dire... Son mode de cristallisation est presque identique au Cristal d'Omashu... En 20 fois plus rapide... Et un nombre cristaux s'élevant à plus de 2000 par volume!
Les trois autres se regardèrent. Même à travers leurs turbans et voiles, il pouvaient deviner l'effroi qu'ils ressentaient.
- 2000...
- Des milliards de cristaux fins comme des micro aiguilles et qui cristallisent en une fraction de seconde...
- Il faut stopper, tout de suite!
L'Eau sacrée devint si éblouissante qu'elle occulta la lueur du jour passant par les fenêtre.
- Ça se rétracte! s'exclama Veguil.
- Oui...
Vela hurla derrière eux:
- Surtout n'arrêtez pas! Donnez tout votre Chi! Si vous arrêtez, le processus reviendra! Les cristaux sont auto-régénérants...
Sarn lâcha un juron. Ils se concentrèrent de plus belle, se vidant de leurs forces...
- Vela! Tes conclusions! pressa la guérisseuse... Nous faiblissons! La régression s'amenuise!
- Je... Je ne comprends pas... On dirait que ça cherche quelque chose...
- Quoi?
- On dirait que... Ça se dirige vers quelque chose...
Les autres se regardèrent.
- Où ça?
- Je l'ignore... Ça... Ça n'arrête pas de changer! Ça va dans toutes les directions!
- ?
- Saleté... Qu'est-ce qui peut bien changer de place tout le temps?
- Veguil, Sarn! Forcez plus! Le processus s'inverse!
- Je suis à fond!
- Moi aussi!
- Vela! Viens nous aider bon dieu!!!
- ...
- VELA!!
- Non, ca ne va pas...
- Qu'est-ce que...
- C'est le Chi! C'est ça qu'il cherche... Arrêtez!
- Quoi?
- Arrêtez de lui donner du Chi!!! hurla Vela en venant les écarter.
- Mais... Tu es folle?!?
- Non! Ca aspire le Chi! éloignez vous de lui!
Ils s'éloignèrent tous vivement.
- Mon dieu... Comment va-t-on faire?
- Seul le Grand Frère pourrait le sauver maintenant...
L'Eau sacrée cessa de briller, et se répandit sur le sol, noire comme de l'encre. La guérisseuse retira son voile. Elle pleurait.
- Par tous les Avatars...
Soudain, Veguil s'écroula, sans un mot. Elle le regarda, stupéfaite.
- Veguil? Qu'est-ce qui t'a...
Deux autres bruits sourds lde l'autre côté lui firent relever la tête.
- Non... Sarn... Vela...
Sa vue se brouillait sous ses larmes... Dans un ultime souffle, elle fit:
- Cette... chose... Qu'est-ce que... c'est?...
La guérisseuse tomba au sol, lentement.
Un silence absolu tomba.
L'homme entra dans la pièce en catastrophe, faisant crier l'intendante qui lâcha le plateau qu'elle tenait, traversa la pièce et déposa le corps inerte de Tilian sur une table étroite et longue.
- Allez chercher le guérisseur!
L'intendante ne ramassa même pas les débris de porcelaine et le plateau, se mit une main sur la bouche et s'en fut en courant. L'homme, vêtu de la djellaba réglementaire des Marchands, souleva le turban au niveau du cou de Tilian. Il retint un juron en voyant les veines noircies sous la peau d'une pâleur inquiétante. Il se baissa et posa sa tête sur le thorax de Tilian pour écouter son pouls.
- Saleté!
Soudain, des bruits précipités se firent entendre. Il se retourna, et vit l'intendante accompagnée d'une femme portant le topaze bleu sur le coin gauche de son voile. Elle accourut et se pencha sur Tilian.
- Son cœur ne bat plus! fit l'homme.
Elle vérifia du plat de sa main. Puis, avec une aisance incroyable sortit un rouleau de sa manche gauche qu'elle déroula d'un seul geste large sur la table aux côtés du corps. Une ribambelle d'ustensiles et de potions y étaient rassemblés. Sa voix, ferme, ordonna:
- Il me faut trois assistant. Dites au dernier d'apporter la Cactérate!
L'homme réagit au quart de tour et sortit de la pièce en courant. La gouvernante semblait en proie à la panique. La guérisseuse souleva la tête de Tilian et intima:
- Venez m'aider!
La gouvernante mit un temps avant de se ressaisir, mais se rapprocha et soutint la tête. La guérisseuse déroula le turban gigantesque. Elle agissait vite, mais avec une délicatesse et une précision extrême. Bientôt, un assistant arriva. La guérisseuse jeta le turban à terre.
L'intendante murmura un:
- Par tous les dieux...
Elle recula, choquée, de plusieurs pas, puis mit ses mains devant sa bouche, incapable de dire un mot. L'assistant approcha vivement, tandis que le second arrivait. Il écarquilla les yeux en voyant le visage de Tilian.
- Qu'est ce... que c'est?
La guérisseuse frôla doucement sa peau, mais retira vivement la main.
- Un empoisonnement! Veguil! Prépare l'antibolite! Sarn: enlève lui son haut!
Les deux assistants s’exécutèrent instantanément. Le premier se retira sur une table voisine et sortit une trousse identique à celle de la guérisseuse, avec le même geste gracieux et vif. Il saisit plusieurs fioles et commença à les mélanger. Le second entreprit de dévêtir Tilian. La guérisseuse prépara une poudre rouge qu'elle versa sur une feuille de papier fin, et disposa une objet étrange, en bois, dans la bouche de Tilian.
Soudain, le troisième assistant entra, portant une feuille transparente sur laquelle était dessinés des symboles qui venaient à peine d'être tracé à l'encre. Il la tendit immédiatement à la guérisseuse qui ordonna à nouveau:
- Tenez le! Je commence!
Les deux assistants maintinrent les membres de Tilian, puis la guérisseuse posa d'un coup sec le côté du calque sur le torse de Tilian, puis le retira.
- Première tentative...
ELle posa ses mains sur le liquide qui semblait disparaître, s'infiltrant dans la peau à vue d’œil. Brusquement, Tilian eut une secousse qui souleva les deux assistants, mais ils ne lâchèrent pas.
- Veguil!! L'antibolite?
- Fini!
Le premier assistant termina de mettre une dernière goutte dans son flacon et remua en s'approchant de Tilian. L'encre étrange avait complètement disparue. Tout le corps de Tilian était marqués de veines noires et mouvantes. Veguil lui administra l'antibolite et recula.
- Bien... L'antibolite va agir. Maintenant, il faut faire repartir son cœur. Veguil, Eau Sacrée... Sarn, Tu m'aides... Vela, tu vas travailler sur ce poison.
- Entendu.
Ils se mirent au travail: Veguil ressortit de la pièce et Vela posa sa main sur le bras de Tilian, puis resta immobile. Bientôt, elle retira sa main, faisant voler quelques gouttes de sang au dessus de ses mains.
- Incroyable...
Dans le sang, des tâches noires se mouvaient. Vela partir plus loin et ouvrit sa propre trousse avec ce même geste ample. La guérisseuse posa une main sur le front de Tilian et l'autre sur son ventre. Veguil s'extasia:
- C'est impensable: son coeur a cessé de battre mais ses veines pulsent d'elles-mêmes, sans faiblir... On dirait... que cette chose vit d'elle-même!
- Oui. Je le sens à l'intérieur de lui, fit la guérisseuse. Cette... chose circule dans le sang et pénètre ses organes en cristallisant. C'est cette douleur qui a du causer l'arrêt du cœur; elle devait être plus qu'insupportable...
- Qu'est-ce qu'il a fait pour attraper un truc pareil? souffla l'assistant.
- Tilian-san est sous les ordres direct du Grand Frère. Ses missions tout simplement trop secrète pour que nous en sachions quoi que ce soit. Tu sais toi comme moi que nous ne pouvons pas échouer ici... Tilian-san doit revenir!
- Oui...
Sarn revint avec une grande outre en peau de Sverania, seul moyen de préserver les qualités de l'Eau sacrée des Tribus du Sud. Devant la guérisseuse, il ouvrit religieusement l'outre, et bientôt, l'Eau Sacrée jaillit dans les airs et se mit à tournoyer au dessus des mains de la guérisseuse. Puis, Sarn reboucha la précieuse outre, et la femme apposa l'Eau sur le torse de Tilian. Celle-ci se mit à scintiller d'une lueur éclatante, puis recouvrit tout son corps.
- Par tous les Avatars! murmura-t-elle. La chose cristallise partout! Tous ses muscles sont atteints...
- Quoi?!
- Si on ne réussit pas à le stopper, Tilian va bientôt devenir un cristal de cette chose...
Les deux assistants posèrent leurs mains aussi sur Tilian. La surface brillante se mit à frémir. La guérisseuse demanda avec empressement:
- Vela? Tes conclusions?
- Pas encore... Je peux juste vous dire... Son mode de cristallisation est presque identique au Cristal d'Omashu... En 20 fois plus rapide... Et un nombre cristaux s'élevant à plus de 2000 par volume!
Les trois autres se regardèrent. Même à travers leurs turbans et voiles, il pouvaient deviner l'effroi qu'ils ressentaient.
- 2000...
- Des milliards de cristaux fins comme des micro aiguilles et qui cristallisent en une fraction de seconde...
- Il faut stopper, tout de suite!
L'Eau sacrée devint si éblouissante qu'elle occulta la lueur du jour passant par les fenêtre.
- Ça se rétracte! s'exclama Veguil.
- Oui...
Vela hurla derrière eux:
- Surtout n'arrêtez pas! Donnez tout votre Chi! Si vous arrêtez, le processus reviendra! Les cristaux sont auto-régénérants...
Sarn lâcha un juron. Ils se concentrèrent de plus belle, se vidant de leurs forces...
- Vela! Tes conclusions! pressa la guérisseuse... Nous faiblissons! La régression s'amenuise!
- Je... Je ne comprends pas... On dirait que ça cherche quelque chose...
- Quoi?
- On dirait que... Ça se dirige vers quelque chose...
Les autres se regardèrent.
- Où ça?
- Je l'ignore... Ça... Ça n'arrête pas de changer! Ça va dans toutes les directions!
- ?
- Saleté... Qu'est-ce qui peut bien changer de place tout le temps?
- Veguil, Sarn! Forcez plus! Le processus s'inverse!
- Je suis à fond!
- Moi aussi!
- Vela! Viens nous aider bon dieu!!!
- ...
- VELA!!
- Non, ca ne va pas...
- Qu'est-ce que...
- C'est le Chi! C'est ça qu'il cherche... Arrêtez!
- Quoi?
- Arrêtez de lui donner du Chi!!! hurla Vela en venant les écarter.
- Mais... Tu es folle?!?
- Non! Ca aspire le Chi! éloignez vous de lui!
Ils s'éloignèrent tous vivement.
- Mon dieu... Comment va-t-on faire?
- Seul le Grand Frère pourrait le sauver maintenant...
L'Eau sacrée cessa de briller, et se répandit sur le sol, noire comme de l'encre. La guérisseuse retira son voile. Elle pleurait.
- Par tous les Avatars...
Soudain, Veguil s'écroula, sans un mot. Elle le regarda, stupéfaite.
- Veguil? Qu'est-ce qui t'a...
Deux autres bruits sourds lde l'autre côté lui firent relever la tête.
- Non... Sarn... Vela...
Sa vue se brouillait sous ses larmes... Dans un ultime souffle, elle fit:
- Cette... chose... Qu'est-ce que... c'est?...
La guérisseuse tomba au sol, lentement.
Un silence absolu tomba.
Re: [Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
[Peu de temps après. Même chambre du Quartier des MO.]
Tilian leva une main à son visage, toucha sa joue. Il se leva d'un bond, sautant de la table de soins, et ramassa son turban qu'il remit en place aussitôt. Puis, son regard traversa la salle, incrédule.
Elle était déserte, et des traces, comme des centaines de rayures argentées se voyaient sur le plafond, les murs, le sol. Toutes convergeait vers la table de soins, et s'arrêtaient toutes sur un contour bien précis.
- ...
Tilian regarda sa main. Tout son corps était couvert d'une fine pellicule argentée, une poudre si fine qu'elle en était presque impalpable.
- ... On dirait... des cendres...
°°Non. La cendre ne brille pas ainsi. Et puis...°° L'étrange poussière semblait se dissoudre dans l'air. °°... Les cendres ne s'évaporent pas...°°
Il leva ses bras. La poudre semblait se volatiliser. Elle ne dégageait aucune odeur, et ne saturait pas l'air. Tout son corps semblait dégager des volutes argentées, qui se dissipaient rapidement dans l'air. Sa peau, petit à petit, regagnait sa teinte naturelle.
- Aaah...
Tilian tomba à genou, appuyant sur ses tempes.
- ... Qui... êtes-vous?
Les murmures cessèrent. Tilian entendait quelque chose. Un battement. Un tintement. Comme une cloche. Lointain, diffus. Ce son était terrible. Il résonnait en lui, occultant tous ses sens. Sa vue se décalait à chaque tintement.
- Qu'est-ce que...
Il voyait quelqu'un. Dans une pièce. Il portait un turban. Il était torse-nu. °°Moi?... Je... me vois?°°
Le tintement lui fit perdre cette vision, comme si chaque son le frappait et le faisait bouger.
Maintenant, il voyait autrement. Toujours lui. Mais d'un autre angle. Différemment.
- Qui... êtes-vous?... Que voulez-vous?
Tilian rassembla sa volonté.
- Ça suffit!!!
Il y eut comme un cri, puis tout disparut. Comme... envolé. Tilian se releva.
- Tu m'as choisi. Pour accomplir cette tâche. Je veux la remplir pour toi... Mais tu dois m'aider...
La peau de Tilian noircit.
- Non... Je t'en prie... Pas maintenant... Dis-moi ce que tu veux... Et je le ferais...
Dans son dos, ses muscles se mirent à remuer, et des bruits assourdis se firent entendre.
- D... D'accord, fit la voix de Tilian, avec un timbre étrange.
Il se releva en titubant et récupéra une djellaba bleue accrochée au mur pour s'en revêtir. Ses mains tremblaient. On n'entendait plus sa respiration. Après avoir enfilé la toge, il se dirigea vers la sortie tant bien que mal.
- Oui... Partir... M'éloigner... Je sais... Laisse moi faire. Je vais les trouver... Oui...
Le bâtiment était étrangement vide. Il n'y avait aucun bruit. Tilian parcourut les couloirs, recouvrant de plus en plus sa motricité.
- Alors... C'est elle que tu veux... D... D'accord... Je l'enverrai à leur rencontre... Elle les trouvera...
Tilian arriva au Hall d'entrée, donnant sur la rue. La lumière de l'après midi déclinait. Il baissa la tête.
- Aya... C'est à ton tour maintenant. Amène les... au Grand Frère. Sers-toi d'elle...
Une silhouette sortit de l'ombre du bâtiment sur le palier du hall. Une femme vêtue d'une grande tenue d'un bleu sombre. Elle se retourna vers la pénombre et répondit, dissimulant un sourire:
- Amaya... Sera ma première cible... Sois sans crainte... Ils viendront tous jusqu'au Grand Frère, peu importe le prix...
Elle se retourna, et s'aventura dans la ruelle. La femme abaissa son voile traditionnel par dessus son turban, d'un geste gracieux.
- Grand Frère... Tu ne regretteras pas d'en avoir appelé aux services d'Aya, Celle Qui Voit. Bientôt, la Prime sera de nouveau éveillée... Et tout ce monde sera balayé!
**********************************
Mais qui est donc cette mystérieuse Aya??? O_O
Musiques: (toute en rapport titre/histoire)
1) "Who you are" (littéralement "Qui êtes-vous?") de N uemastu, in FF7Original OST.
2) "Those chosen by the planet"(littéralement: "Ceux qui ont été choisis pas la planète") de N Uematsu, in FF7O. OST
3) "Dies Irae" (littéralement: "jour de colère, châtiment") de Mozart, in Requiem.
Tilian leva une main à son visage, toucha sa joue. Il se leva d'un bond, sautant de la table de soins, et ramassa son turban qu'il remit en place aussitôt. Puis, son regard traversa la salle, incrédule.
Elle était déserte, et des traces, comme des centaines de rayures argentées se voyaient sur le plafond, les murs, le sol. Toutes convergeait vers la table de soins, et s'arrêtaient toutes sur un contour bien précis.
- ...
Tilian regarda sa main. Tout son corps était couvert d'une fine pellicule argentée, une poudre si fine qu'elle en était presque impalpable.
- ... On dirait... des cendres...
°°Non. La cendre ne brille pas ainsi. Et puis...°° L'étrange poussière semblait se dissoudre dans l'air. °°... Les cendres ne s'évaporent pas...°°
Il leva ses bras. La poudre semblait se volatiliser. Elle ne dégageait aucune odeur, et ne saturait pas l'air. Tout son corps semblait dégager des volutes argentées, qui se dissipaient rapidement dans l'air. Sa peau, petit à petit, regagnait sa teinte naturelle.
- Aaah...
Tilian tomba à genou, appuyant sur ses tempes.
- ... Qui... êtes-vous?
Les murmures cessèrent. Tilian entendait quelque chose. Un battement. Un tintement. Comme une cloche. Lointain, diffus. Ce son était terrible. Il résonnait en lui, occultant tous ses sens. Sa vue se décalait à chaque tintement.
- Qu'est-ce que...
Il voyait quelqu'un. Dans une pièce. Il portait un turban. Il était torse-nu. °°Moi?... Je... me vois?°°
Le tintement lui fit perdre cette vision, comme si chaque son le frappait et le faisait bouger.
Maintenant, il voyait autrement. Toujours lui. Mais d'un autre angle. Différemment.
- Qui... êtes-vous?... Que voulez-vous?
Tilian rassembla sa volonté.
- Ça suffit!!!
Il y eut comme un cri, puis tout disparut. Comme... envolé. Tilian se releva.
- Tu m'as choisi. Pour accomplir cette tâche. Je veux la remplir pour toi... Mais tu dois m'aider...
La peau de Tilian noircit.
- Non... Je t'en prie... Pas maintenant... Dis-moi ce que tu veux... Et je le ferais...
Dans son dos, ses muscles se mirent à remuer, et des bruits assourdis se firent entendre.
- D... D'accord, fit la voix de Tilian, avec un timbre étrange.
Il se releva en titubant et récupéra une djellaba bleue accrochée au mur pour s'en revêtir. Ses mains tremblaient. On n'entendait plus sa respiration. Après avoir enfilé la toge, il se dirigea vers la sortie tant bien que mal.
- Oui... Partir... M'éloigner... Je sais... Laisse moi faire. Je vais les trouver... Oui...
Le bâtiment était étrangement vide. Il n'y avait aucun bruit. Tilian parcourut les couloirs, recouvrant de plus en plus sa motricité.
- Alors... C'est elle que tu veux... D... D'accord... Je l'enverrai à leur rencontre... Elle les trouvera...
Tilian arriva au Hall d'entrée, donnant sur la rue. La lumière de l'après midi déclinait. Il baissa la tête.
- Aya... C'est à ton tour maintenant. Amène les... au Grand Frère. Sers-toi d'elle...
Une silhouette sortit de l'ombre du bâtiment sur le palier du hall. Une femme vêtue d'une grande tenue d'un bleu sombre. Elle se retourna vers la pénombre et répondit, dissimulant un sourire:
- Amaya... Sera ma première cible... Sois sans crainte... Ils viendront tous jusqu'au Grand Frère, peu importe le prix...
Elle se retourna, et s'aventura dans la ruelle. La femme abaissa son voile traditionnel par dessus son turban, d'un geste gracieux.
- Grand Frère... Tu ne regretteras pas d'en avoir appelé aux services d'Aya, Celle Qui Voit. Bientôt, la Prime sera de nouveau éveillée... Et tout ce monde sera balayé!
**********************************
Mais qui est donc cette mystérieuse Aya??? O_O
Musiques: (toute en rapport titre/histoire)
1) "Who you are" (littéralement "Qui êtes-vous?") de N uemastu, in FF7Original OST.
2) "Those chosen by the planet"(littéralement: "Ceux qui ont été choisis pas la planète") de N Uematsu, in FF7O. OST
3) "Dies Irae" (littéralement: "jour de colère, châtiment") de Mozart, in Requiem.
Re: [Chapitre 3 - part 1 bis] La Prime
Entre Ni Mong et Ba Sing Se, sur une route battue du Royaume de la Terre. Approximativement le jour où Hermès revient parmi les Nomades, secouru par Amaya. ]
Arrivée au sommet de la colline, Aya aperçut son contact qui l'attendait, comme prévu. Elle était suivie. Depuis NiMong. Il allait falloir être prudente. Dès qu'il la vit, le contact contrôla les alentours pour être sûrs qu'ils ne pouvaient ni être vus ni entendus. En s'en approchant, Aya remarqua qu'il s'agissait d'un adolescent. Parfait. Leurs esprits faibles étaient faciles à manipuler.
- Quelle belle nuit, n'est-ce pas? fit le contact, l'air de rien.
- Oui, l'aube sera clémente, à ce que l'on dit.
Le code était donné. Ils se rapprochèrent.
- C'est exacte, Ma Dame. Au dit qu'à la Grande Cité, de nombreux orages se préparent.
- Des orages? Comment cela?
- On dit qu'un froid intense serpente autour de la Cité, et provoquera des difficultés pour ceux qui veulent s'y rendre.
- Merci de prévenir... Y a-t-il d'autres désagréments auxquels je dois me préparer?
- Non, Ma Dame. Les Nomades ont réinvesti les lieux, avec de nombreux alliés. Il faut surtout faire attention aux vents que l'on ne voit pas.
- Les Nomades s'installent sur l'île? Quelle bonne nouvelle! Attendent-ils des personnalités du Sekai?
- Les rumeurs ne parlent de rien à ce sujet. On dit juste qu'il se trame des choses sombres pour notre époque. Depuis que le Chef Yuke ne l'est plus, les malheurs s'acharnent sur ce peuple.
Aya parut surprise.
- Les malheurs sont entrés dans les Temples de l'Air?
- Je crains qu'ils ne rencontrent des barrières infranchissables. Les Nomades ont toujours de puissants alliés.
Aya resta pensive un instant.
- Tant mieux. Il ne faudrait pas qu'ils leur arrivent malheur, conclut-elle.
Elle avait senti une présence. Elle haussa un peu le ton, et brouilla l'esprit du contact:
- On se revoit quand? fit celui-ci, d'un ton vague.
- C'est presque fini, mentit-elle délibérément. Tu dois te dépêcher.
Elle murmura dans une langue inconnue un message à l'oreille du contact, qui en resta hébété.
°° Maintenant, la Cité du Temple de l'Air°°
Elle s'en fut instantanément plus loin. Maintenant, elle était sûre qu'il la suivrait. Elle allait se servir de son traqueur pour pénétrer dans la Cité protégée par le Mur de Chi. Ce contact avait été fort utile! Sans lui, elle se serait trouvée bloquée et aurait du user de patience pour distancer son poursuivant... Mais maintenant, c'était tout autrement plus simple...
Elle sourit sous son voile Nimongien, et avança de plus belle.
Le lendemain, le passage à Ba Sing Se fut rapide. Ce dont elle avait besoin se trouvait sur le marché extérieur aux Murailles, inutile de rentrer. Elle finit ses préparatifs en à peine une heure. Son poursuivant ne l'avait pas suivie, mais il devait surveiller les sorties du marché, perché sur un point de vue. Il était incroyable qu'il ait réussi à la suivre. Il devait avoir subi une entrainement terrifiant pour cela.
Elle repartit aussitôt. Plus elle le fatiguait, plus son énergie était détectable, et plus cela servait ses intérêt. Elle entreprit quatre jours et nuits sans repos de marche, sauf pour diverses diversions afin d'assoupir la vigilance de son poursuivant. Au 4e jour, elle pouvait presque le sentir sans effort. Si, comme l'avait dit son contact, la ville était protégée par le Grand Serpent, il n'aurait aucun mal à sentir les ondes...
Elle arriva enfin aux abords de la Mer du Serpent. Elle sentit immédiatement sa présence dans l'air saturé de vapeur condensée. L'Eau avait clairci depuis la dernière fois. Tout s'était donc déroulé selon les plans...
Parfait... Il ne restait plus qu'à... lâcher le Serpent sur son poursuivant. Avec un peu de chance, cela détournerait l'attention pendant qu'elle pénétrerait la Cité.
Elle leva les paumes vers le ciel, pour impulser des ondes de Chi dans le sol. Le Chi Céleste étant très incompatible avec celui de la Terre, c'était le meilleur moyen pour éveiller un boucan inaudible aux humains... Mais que certains êtres dotés de capacités extrêmes ne supporteraient pas longtemps...
Bientôt, des vagues se formèrent au loin.
Aya s'en fut vers la Cité.
Peu de temps après, stupéfait de ne plus la voir, son poursuivant arriva sur les berges, abaissant toute sa garde. Du haut du Rempart Célestre, Aya sourit.
- La fureur de Sensei me permettra d'entrer. Merci, jeune traqueur. La prochaine fois, tu sauras que l'on ne suit pas un inconnu sans précautions...
Elle se tourna vers le cratère paradisiaque, empli de plantes et d'arbres magnifiques. Elle fronça les sourcils. Que signifiait cela? Il n'y a que... Quelque chose n'allait pas. Une présence étrange, dérangeante se trouvait dans cette Cité. Non, deux! Elle frissonna. Comment était-ce possible? Elle devait redoubler de prudence. Tout cela ne présageait rien de bon. Elle allait devoir se préparer avant d'aller affronter Amaya... Serait-il possible que...
Derrière elle, Sensei entra dans une colère inquiétante. C'était sa chance!
Elle bondit du Rempart Céleste dans le vide, et arriva sans peine aux pieds de la Cité, en quelques instants.
°°Le Mur... Je ne peux pas le traverser... Tant que...°°
Elle sursauta.
Cette sensation! Aya se dissimula dans la végétation, attendant que son heure vienne.
Bientôt, Amaya serait à sa merci! Le Grand Frère allait apprécier bientôt une nouvelle des plus inoubliables...
Elle sourit à cette idée.
Arrivée au sommet de la colline, Aya aperçut son contact qui l'attendait, comme prévu. Elle était suivie. Depuis NiMong. Il allait falloir être prudente. Dès qu'il la vit, le contact contrôla les alentours pour être sûrs qu'ils ne pouvaient ni être vus ni entendus. En s'en approchant, Aya remarqua qu'il s'agissait d'un adolescent. Parfait. Leurs esprits faibles étaient faciles à manipuler.
- Quelle belle nuit, n'est-ce pas? fit le contact, l'air de rien.
- Oui, l'aube sera clémente, à ce que l'on dit.
Le code était donné. Ils se rapprochèrent.
- C'est exacte, Ma Dame. Au dit qu'à la Grande Cité, de nombreux orages se préparent.
- Des orages? Comment cela?
- On dit qu'un froid intense serpente autour de la Cité, et provoquera des difficultés pour ceux qui veulent s'y rendre.
- Merci de prévenir... Y a-t-il d'autres désagréments auxquels je dois me préparer?
- Non, Ma Dame. Les Nomades ont réinvesti les lieux, avec de nombreux alliés. Il faut surtout faire attention aux vents que l'on ne voit pas.
- Les Nomades s'installent sur l'île? Quelle bonne nouvelle! Attendent-ils des personnalités du Sekai?
- Les rumeurs ne parlent de rien à ce sujet. On dit juste qu'il se trame des choses sombres pour notre époque. Depuis que le Chef Yuke ne l'est plus, les malheurs s'acharnent sur ce peuple.
Aya parut surprise.
- Les malheurs sont entrés dans les Temples de l'Air?
- Je crains qu'ils ne rencontrent des barrières infranchissables. Les Nomades ont toujours de puissants alliés.
Aya resta pensive un instant.
- Tant mieux. Il ne faudrait pas qu'ils leur arrivent malheur, conclut-elle.
Elle avait senti une présence. Elle haussa un peu le ton, et brouilla l'esprit du contact:
- On se revoit quand? fit celui-ci, d'un ton vague.
- C'est presque fini, mentit-elle délibérément. Tu dois te dépêcher.
Elle murmura dans une langue inconnue un message à l'oreille du contact, qui en resta hébété.
°° Maintenant, la Cité du Temple de l'Air°°
Elle s'en fut instantanément plus loin. Maintenant, elle était sûre qu'il la suivrait. Elle allait se servir de son traqueur pour pénétrer dans la Cité protégée par le Mur de Chi. Ce contact avait été fort utile! Sans lui, elle se serait trouvée bloquée et aurait du user de patience pour distancer son poursuivant... Mais maintenant, c'était tout autrement plus simple...
Elle sourit sous son voile Nimongien, et avança de plus belle.
Le lendemain, le passage à Ba Sing Se fut rapide. Ce dont elle avait besoin se trouvait sur le marché extérieur aux Murailles, inutile de rentrer. Elle finit ses préparatifs en à peine une heure. Son poursuivant ne l'avait pas suivie, mais il devait surveiller les sorties du marché, perché sur un point de vue. Il était incroyable qu'il ait réussi à la suivre. Il devait avoir subi une entrainement terrifiant pour cela.
Elle repartit aussitôt. Plus elle le fatiguait, plus son énergie était détectable, et plus cela servait ses intérêt. Elle entreprit quatre jours et nuits sans repos de marche, sauf pour diverses diversions afin d'assoupir la vigilance de son poursuivant. Au 4e jour, elle pouvait presque le sentir sans effort. Si, comme l'avait dit son contact, la ville était protégée par le Grand Serpent, il n'aurait aucun mal à sentir les ondes...
Elle arriva enfin aux abords de la Mer du Serpent. Elle sentit immédiatement sa présence dans l'air saturé de vapeur condensée. L'Eau avait clairci depuis la dernière fois. Tout s'était donc déroulé selon les plans...
Parfait... Il ne restait plus qu'à... lâcher le Serpent sur son poursuivant. Avec un peu de chance, cela détournerait l'attention pendant qu'elle pénétrerait la Cité.
Elle leva les paumes vers le ciel, pour impulser des ondes de Chi dans le sol. Le Chi Céleste étant très incompatible avec celui de la Terre, c'était le meilleur moyen pour éveiller un boucan inaudible aux humains... Mais que certains êtres dotés de capacités extrêmes ne supporteraient pas longtemps...
Bientôt, des vagues se formèrent au loin.
Aya s'en fut vers la Cité.
Peu de temps après, stupéfait de ne plus la voir, son poursuivant arriva sur les berges, abaissant toute sa garde. Du haut du Rempart Célestre, Aya sourit.
- La fureur de Sensei me permettra d'entrer. Merci, jeune traqueur. La prochaine fois, tu sauras que l'on ne suit pas un inconnu sans précautions...
Elle se tourna vers le cratère paradisiaque, empli de plantes et d'arbres magnifiques. Elle fronça les sourcils. Que signifiait cela? Il n'y a que... Quelque chose n'allait pas. Une présence étrange, dérangeante se trouvait dans cette Cité. Non, deux! Elle frissonna. Comment était-ce possible? Elle devait redoubler de prudence. Tout cela ne présageait rien de bon. Elle allait devoir se préparer avant d'aller affronter Amaya... Serait-il possible que...
Derrière elle, Sensei entra dans une colère inquiétante. C'était sa chance!
Elle bondit du Rempart Céleste dans le vide, et arriva sans peine aux pieds de la Cité, en quelques instants.
°°Le Mur... Je ne peux pas le traverser... Tant que...°°
Elle sursauta.
Cette sensation! Aya se dissimula dans la végétation, attendant que son heure vienne.
Bientôt, Amaya serait à sa merci! Le Grand Frère allait apprécier bientôt une nouvelle des plus inoubliables...
Elle sourit à cette idée.
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