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Message par  28/2/2011, 23:02

[ndla: Ce topic est un peu particulier: il ne fait pas partie de l'exploration en tant que tel, mais explique en partie ce qui a causé l'ouverture de Capture et comment les Humains ont découvert son entrée.]


Quelque chose était inhabituel. L'air lourd portait une flagrance inhabituelle, délicieuse. La créature suivait ce parfum depuis plusieurs heures. Il avait fallu errer de long en large, tenter de fausses pistes, rebrousser chemin, mais continuer envers et contre tout. Et, bon gré mal gré, elle s'était approché de son festin, dont le doux fumet se faisait de plus en plus net. La pénombre ambiante ne laissait entrevoir que des formes entrelacées inquiétantes, que la créature prenait soin d'éviter de toucher, se contorsionnant avec précaution. Elle progressait tel un serpent avide dans le conduit envahi de ces formes. Jamais elle ne s'était rendue ici, si loin des siens. Le danger était grand, mais se nourrir était très difficile... Et ce qu'elle avait senti était si alléchant... Régulièrement, la créature s'arrêtait pour écouter qu'il n'y avait aucun bruit. Peut-être y avait-il, comme elle, qui avaient traqué la piste jusqu'ici, affamé et prêt à combattre pour s'en nourrir. Un tel festin était si rare.
Bientôt, elle finit par dégager son corps de l'étroitesse du passage, roula avec souplesse et se redressa lentement, tous les sens en alerte. Une lueur s'échappait dans la paroi en face d'elle, gênant ses yeux habitués à l'obscurité. Le parfum agressait son odorat, faisant frissonner son corps tout entier d'impatience. La pulsion était si grande qu'elle malmenait sans ménage la prudence. Et alors qu'elle allait y céder, un craquement au dessus la fit sursauter. Quelque chose de lourd lui tomba dessus.
Un affrontement sauvage commença. Les deux créatures roulèrent. Les griffures ouvrirent des plaies, et le liquide qui s'en échappa les brûla tant qu'après un double coup furieux, elles se séparèrent. Elles léchèrent leurs plaie avec empressement, dont l'écoulement se tarit rapidement. Et le combat reprit de plus belle. Elle avait beau y mettre toute sa force, l'autre était plus forte, plus affamée. Elle finit par céder lorsqu'il la plaqua au sol. Un objet pointu transperça sa poitrine. Elle poussa un râle, et ne bougea plus. Son corps ne lui obéissait plus. L'autre vérifia qu'elle était hors d'état de combattre. Sa salive abondante et son souffle saccadé témoignait de l'état de faim qui l'avait conduit jusqu'ici. Il ne prit même pas la peine de tuer et s'en fut voler la proie. Il disparut en rampant vers l'endroit d'où émanait la lueur. La créature embrochée ne sentait plus rien. Elle pouvait se concentrer exclusivement sur ses sens. Les bruits de la progression de celui qui l'avait vaincu résonnait sur les parois. L'odeur alléchante emplissait son esprit, la poussant à tenter de la pister, mais son corps ne répondait pas du tout. Non loin de là, son ennemi s'était arrêté. Il faisait du bruit en renversant des obstacles indéfinissables. Puis, il se régala de son butin.
Mais soudain, un choc d'une violence inouïe se fit entendre, accompagné d'un cri strident, et la paroi se fissura. La lueur sembla changer de place, puis la paroi se déforma sous la puissance d'un nouveau choc. Elle tomba au sol, et la lumière envahit le regard de la créature blessée, immobilisée au sol. La flagrance devint irrésistible.
C'était une autre créature?!? Dans un état second, elle crut voir une créature tuer et se nourrir de son ancien ennemi. Est-ce que c'était...
Comme mue par une transe spontanée, incapable de se retenir, elle tenta de se relever pour aller vers cette odeur délicieuse. Son mouvement lui coûta la vie: sans qu'elle comprenne, quelque chose l'arracha du sol et l'écrasa contre le mur. Un craquement sinistre résonna. Elle eut juste le temps de ressortir le contact des griffes sur sa face, dont la force était implacable. Puis sa vue se brouilla, et le monde autour d'elle se dissipa.
Le prédateur apposa sa bouche sur celle de la créature, attendit un instant, durant lequel le corps de la créature se raidit, puis noircit, et se figea. Le prédateur relâcha la pression de sa main, et ferma les yeux. La lueur qui émanait de sa peau vacilla, puis se dissipa.

Il fit volte face, et son corps frémit comme s'il sentait quelque chose au loin. Il ouvrit les yeux. Ses deux pupilles étincelaient dans la pénombre... L'une d'or, l'autre d'argent.
Il s'engouffra dans le conduit envahi d'entrelacs, les arrachant sur son passage.
Derrière lui, les corps des deux créatures s'effritaient lentement, comme deux statues pétrifiées de cendres...




moi-même: Survie février ok.


Dernière édition par Yuke le 31/7/2011, 20:50, édité 3 fois
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Message par  1/4/2011, 00:13



Le sas vola en éclat, et plusieurs formes tombèrent au sol quelques mètres plus bas, accompagnés par le bruit des débris qui s'entrechoquaient. Une lumière étincela, comme un flash, et l'une des silhouettes fut projetée contre le mur, sur lequel elle rebondit avec un bruit sourd. La créature qui l'avait frappée expédia deux autres de ses congénères de la même façon, mais l'un de ses poursuivants parvint à l'agripper. Ils roulèrent sauvagement, puis après un nouveau coup, ceux-ci furent séparés.
Pendant un instant, il n'y eut plus aucun mouvement. La pièce plongea dans l'obscurité la plus totale. Puis soudain, un mouvement. Des formes luminescentes apparurent. Les créatures bondirent vers leur proie, mais celle-ci s'engouffra par l'une des issue. Elle s'élançait à présent dans une grande allée dont la paroi de droite était vitrée, et donnait sur une végétation luxuriante. Cette dernière diffusait une douce lueur mystérieuse qui se reflétait sur le noir lisse des murs et projetait une ombre furtive, fantomatique, au passage des intrus. Derrière l'ombre fugitive, plusieurs autres jaillirent dans le passage, en dérapant sur la surface lisse dans leur hâte. Leur course effrénée semblait plus rapide, plus sûre. Bientôt, un trou dans le plafond vomit de nouvelles formes, qui se mirent à progresser sur le plafond telle de grandes araignées. D'autres surgirent devant, fonçant sur leur ennemi, le prenant en étau. Ce dernier n'eut d'autre chose que de freiner d'un coup en les apercevant, ce qui lui valut de se faire sauter dessus par ceux qui le suivaient du plafond.
Un combat virulent s'engagea: les grognements sauvages s'entrecoupaient de bruits de chocs, d'os brisés ou de cris de souffrance. Soudain, un flot de liquide étincelant éclaboussa le sol. Les créatures bondirent en arrière avec des cris de surprise. Les gargouillis du leur durèrent un bref instant, avant qu'il ne titube et s'effondre comme un pantin désarticulé. Sans demander son reste, leur proie fonça dans la baie transparente, qui vola en éclat. Elle fut suivie par trois de ses traqueurs, mais bientôt, un étrange voile blanc couvrit la verrière endommagée, et les autres ne passèrent pas. La poursuite reprit dans le jardin clos, puis l'intrus brisa une nouvelle verrière pour en sortir à nouveau. Aussitôt, des deux côtés de l'allée, des poursuivants encore plus nombreux se ruèrent sur lui. De toute part, ils surgissaient comme un flot infini. La course s'engouffra dans un couloir étroit. Les créatures allaient le rattraper quand...
Le sol se déroba sous lui. Dans sa chute, il vit ses poursuivants s'arrêter net et pousser des cris de colère. Le vent sifflait à ses oreilles. Il se roula en boule, puis ce fut le choc. La douleur. Il resta étendu là, incapable de bouger. Mais les cris se rapprochaient. Il fallait partir. Il se redressa. Est-ce qu'il pourrait bientôt sortir? Etait-ce la fin?
Ses membres le maintenaient à peine. Il ignora leur piques incisives, et boita jusqu'à l'issue la plus proche. Progressivement, il reprenait son souffle et se remettait de la chute. Mais cela n'avait aucune importance. Cela faisait si longtemps... La liberté. La rage le propulsa en avant, se frayant un chemin à travers tous les obstacle. Sa colère se mélangeait avec tout ce qui remontait à la surface... Et cela menaçait d'exploser. Rien ne pouvait se dresser devant lui à présent. Le moment était venu.
Derrière, ils arrivaient. Leurs cris caractéristiques résonnaient dans les conduits, comme ceux des oiseaux messagers de la mort. Ils volaient vers lui pour le prendre et l'emmener en son sein.

- HaaaaaAAaAaAAAaARRRR!!!

La fin approchait à grand pas. Blessé, traqué... Il n'y avait plus d'issue. Encore un peu d'espoir. Peut-être une sortie... Le couloir s'élargit pour laisser place à une immense pièce. Devant lui, une immense cloison sombre le dominait, montait très haut et formait un dôme immense baigné dans la pénombre. Au loin, des cris et des lumières qui se rapprochaient. Il était arrivé au bout.
L'intrus avança lentement vers la muraille qui l'acculait, posa l'extrémité de ses membres sur la surface lisse et tiède... Puis posa avec soulagement son front dessus, résigné.
Tous ces efforts... Il avait l'impression de sentir les palpitations... Juste là, de l'autre côté. Il suffisait de si peu, et pourtant... Ses lèvres s'entrouvrirent avec douleur. Le souffle de sa poitrine n'était plus que lacération. Tout avait changé, aucune sensation du passé n'était plus. Seule restait ce tourbillon de fureur qui dépassait l'entendement et la pensée. Plus rien n'avait d'importance que la destruction ultime. Celle-ci ne ferait que grandir et grandir encore jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien du mal. Ce mal qui descendait plus profond que les entrailles et les fondements de l'âme. Il n'y aurait nul pardon, nulle pitié pour ce qui avait été commis.

- Huuu... maaannns...

Le son rauque de sa voix disparut dans les cris de ses poursuivants, dont les griffes se refermaient sur sa chair. Tout son disparut pour laisser place à la lumière. La lumière purgatrice, vengeresse, qui brûle tout sans distinction. La fin de toute choses...

*
* *

Le ciel aussi noir que l'encre gronda, annonçant les terribles fureurs dont il ferait très bientôt preuve. Les ailes du prendros peinaient à le maintenir au dessus de l'océan étrangement lisse. L'air ne semblait plus le porter, comme si toute contenance avait quitté cet endroit. Le nid n'était plus très loin. Mais aucun bruit n'était audible, ce qui rendait le repérage très approximatif. Soudain, un vent oblique se mit à souffler, l'empêchant de suivre sa trajectoire. La nature le poussa même avec une telle violence que l'oiseau fut rabattu à la surface de l'eau, et y rebondit d'un coup vigoureux des pattes. Ses ailes forcèrent le nouvel envol, mais le vent le plaqua à nouveau, le jetant sur un groupe d'ilot minuscules à la consistance de mousse. C'était une aubaine: un arbre algue, dont la cîme émergeait à peine de l'eau. L'oiseau , étourdi, replia ses ailes et s'ébouriffa. Il n'était pas bon de reprendre le vol maintenant. L'ouragan était tombé sur l'archipel, et cet abris serait son refuge.
Son regard remarqua vite le corps inerte et brillant qui gisait non loin de là. Il sautilla précautionneusement vers la masse intrigante. Celle-ci ne bougeait pas. Curieux, il tenta de goûter d'un coup de bec.
Quelque chose le saisit, et il mourut.
Ses plumes noircirent dans la paume qui l'avait saisi, et il s'effrita dans le vent comme un tas de poussière.
Les yeux d'or et d'argent se refermèrent, et le corps pâle glissa lentement dans les ramures aquatique de l'arbre-algue.

Une immense tornade frappa l'océan, déchainant la fureur de la nature. La colère des dieux s'abattit sur le monde, ravageant tout ce qui se dressait sur son passage, au dessus de l'océan...



********************************

Edit moi-même: survie mars ok.
Les portes de Capture sont donc ouvertes. Officialisation demain \o/
musique: raid on the castle ~ in Narnia, Prince Caspian, OST.
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Message par  1/6/2011, 00:26

- Les enfants! Faites attention aux trous d'eau! répéta la femme, mimant un air doucement colérique.

Les trois garnements ne prêtèrent pas vraiment attention à la réprimande, tant elle avait été prononcée depuis ce matin. C'est à peine si le cri les avait fait tourner la tête quelques fractions de secondes. Aussitôt, ils reprirent leurs jeux, triturant les arbres-algues pour y déloger les bêtes qui y avaient trouvé refuge. Lorsqu'ils en dénichaient une grosse, ils criaient victoire et s'engageait le plus souvent dans une course poursuite, qui se finissait souvent la tête dans un petit matelas d'algues, ou les quatre fers en l'air.

- Laisse-les, tant qu'ils ne s'éloignent pas et sont à plusieurs... fit une autre femme, tirant sur les cordage du bateau.

L'autre la fustigea du regard, et réprouva:

- C'est bien beau, mais c'est pas toi qui te fera enguirlander par la capitaine si sa tête-brûlée de fils se retrouve bloqué dans un trou!
- Tu es trop angoissée! répondit l'autre en riant à gorge déployée. Il faut bien qu'il fasse des mauvaises expériences, le fils chéri...
- Oui alors ça parlons-en! Tu te rends compte qu'il a bientôt 22 solstices? Le mien partait déjà avec son père dès son 19e... Je sais pas jusqu'à quand elle...
- Raina!

La femme devint blême, et ses mains arrêtèrent de manipuler le linge.

- O... Oui, Dame Voileuse?
- J'ai aperçu quelque chose avec la longue vue, à quelques centaines de pas dans cette direction. J'aimerai que vous alliez voir ce que c'est.
- C'est sûrement un poisson ou un loutron, Dame Voileuse. Il a dû être piégé par la marée qui a suivi la tempête d'hier soir, comme notre bateau...
- C'est possible, mais j'en doute. Sa teinte est trop claire, et il est immobile. De plus, je n'en vois aucun autre aux environs. Les créatures marines ne se déplacent pas seules, surtout lorsqu'une tempête fait rage.

Raina allait protester, mais celle avec qui elle discutait auparavant l'en dissuada d'un regard.

- Bien, je vais aller voir. Mais ne vous étonnez pas si le linge n'est pas sec à temps...
- Ce n'est pas un problème, Kandiri va aider Naul. Et prends les enfants avec toi. Ca leur fera plaisir d'avoir l'impression de servir à quelque chose.

Raina s'éloigna en bougonnant pour elle-même:

- Dis surtout que ça t’agace de les voir exister un peu...

Puis, en criant vers ces derniers:

- Les enfants! Venez avec moi, on va allez voir un gros poisson!

La réaction fut immédiate. Un tintamarre d'acclamations victorieuse s'éleva de tous bords, et Raina fut bientôt submergée d'une marée d'explorateurs brandissant d'imaginaires drapeaux conquérants. Bien qu'un peu bousculée par le mouvement vigoureux, la femme ne put s'empêcher de réagir à l'enthousiasme, et se joignit à l'abordage du repaire invisible qui semblait leur faire face dans un quelconque massif d'arbre-algue loin devant. La marée joyeuse se calma quelque peu par la suite, mais fut remplacée par un déferlement de questions en tout genre, autant sur les bestioles qui s'enfuyaient devant leurs bonds hérétiques sur les excroissances végétales, que sur la nature des volatiles dans le ciel, ou l'emplacement du poisson supposé être l'objet de leur quête épique.
Comme à son habitude, Raina se contenta de raconter des choses rocambolesques avec de grands gestes, et des moments de frayeur pour voir leurs bouilles terrifiées devant le mime de la gigantesque mâchoire du terrible Arconge des Océans. Bien qu'hurlant de peur à chaque fois qu'il surgissait dans les récits, ils en redemandaient encore et encore. Aussi, le temps passa en un éclair, et bientôt ils purent apercevoir la forme claire dont avait parlé la Dame Voileuse. Les enfants furent la première à la remarquer, et foncèrent en vociférant dans sa direction, mais Raina - non sans mal - leur interdit de s'éloigner d'elle.

- Qu'est-ce que c'est?
- Je ne sais pas, Tai Mon...
- Pourquoi il est là?
- Il a dû être piégé par la tempête, comme nous...
- Dis, tu crois qu'il est mort?
- Je n'en sais rien, Shyun'wo.
- Moi, je serais triste si je serais mort.
- Il est triste?
- Mais non, Jiu. Il n'y a que les vivants qui peuvent être tristes.
- Les morts sont toujours contents alors?
- Ca doit être super! Je veux être mort!!
- Moi aussi moi aussi!

Raina rigola, et rétorqua:

- Ne dites pas de bêtises. Il faut vivre sa vie sans rien gâcher. La mort viendra quand le moment sera venu. Et ce sera dans longtemps!
- Raina! On dirait quelqu'un!!

La femme regarda, et effectivement, on aurait dit un humain. Il s'empressèrent de s'approcher.

- Ne vous approchez pas, les enfants.

Le corps, inerte, semblait plutôt masculin, bien qu'il semblait fait d'une manière étrange. Sa peau était aussi pâle que celle d'un cadavre, ce qui laissait penser que c'en était un. Elle avait déjà vu des hommes morts noyés, et celui-ci y ressemblait. Cependant, il ne portait aucun vêtement, et sa peau semblait étrange, comme si elle était marquée. Ce pouvait être un esclave, ou un banni? Elle ne voyait pourtant pas de marque au fer rouge, ou de tatouage qui l'indiquerait. Il était face contre mousse, les doigts enfoncés profondément dans celle-ci, comme pour s'y accrocher. Le bas de son corps était plongé dans l'eau. Mais ce qui avait surtout attiré son attention, c'était la végétation autour de lui. Tout semblait perdu sa couleur et sa vie. Il était peut-être porteur d'une maladie des grands continents, un de ces fléaux terribles qui ravageait des contrées entières?

- Raina, je peux le toucher maintenant?
- Non laissez-moi faire. Il avait peut-être une maladie.

Elle s'approcha du corps, et tenta de l'effleurer, mais sa main s'arrêta à quelques centimètres. Il dégageait une vive chaleur. Il était donc vivant... Cette chaleur était anormale. Avec le bas de son corps dans l'eau, s'il était en vie il se serait trouvé dans le sommeil du froid. Raina sentit quelque chose effleurer sa paume, et se retira en retenant un cri.

- Oh! Regardez! fit un enfant.

Des fils d'or ondulèrent un instant à la surface du dos, puis disparurent. Celui qui avait parlé auparavant se tourna vers Raina, des étoiles dans les yeux:

- Tu l'as vu aussi?

Sans attendre, il posa carrément sa main sur la peau, et aussitôt, des fils enveloppèrent sa main.

- Arrêtes! cria Raina en lui retirant la main.

Sous le regard captivé de tous les enfants, ce dernier lui répondit:

- Ca me fait pas mal. Il a juste besoin de reprendre des forces.
- Il? Tu ne le connais même pas. Et c'est un homme... Tu sais qu'ils sont dangereux, la Dame Voileuse n'en veut pas à bord.

L'enfant souri, et répondit:

- C'est Tu'ei.

Raina ouvrit de grands yeux. Il avait dit ça avec une telle assurance... C'était un signe. Elle lâcha l'enfant, et fit un signe de prière en direction de celui qu'ils venaient de trouver. Tous les enfants l'imitèrent.
Si c'était bien la vérité... Elle n'avait pas le choix.


***********************************

Mieux vaut tard que jamais.
Je vais m'amuser pour la deuxième partie, qui, je pense, cloturera la découverte de Capture par les humains \o/ =)
moi-même: survie mai ok.
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Message par  30/6/2011, 22:31

La Dame Voileuse étendit le bras pour interdire aux enfants d'aller plus loin. Le sol était maculés de traces noires, sinistres et sans vie. Sur leur gauche, le gouffre béant exhalait une odeur étrange, qui faisait froid dans le dos. Les deux portes qui semblaient faites d'un métal inconnu avaient été forcées, probablement par la chose qui avait laissé ces traces immondes sur le sol imbibé d'eau, qui aurait dû être plein de vie. Chacun retenait son souffle, suspendu aux lèvres de la Dame Voileuse, dont la décision allait déterminer la suite de leur expédition. Celle-ci avait les sourcils froncés et le front plissé, signe qu'elle réfléchissait sans cacher sa méfiance. Une des femmes s'impatienta enfin, brisant le flot des murmures grossissant:

- Que fait-on, Dame Voileuse?

Celle-ci se retourna, et déclara d'une voix autoritaire:

- Nous allons nous éloigner au plus vite.
- Vous croyez que la "chose" est toujours là?
- Nous n'allons pas courir le risque. Nous rentrons directement à Donshun pour prévenir tout le monde qu'un vestige de l'Ancien Monde s'est ouvert, et que quelque chose s'en est échappé.
- Et pour le Tu'ei?
- Nous ne savons pas si c'est un Tu'ei. Nous allons le prendre avec nous, et tenter de le rétablir.

La clameur de joie des enfants fut comme un grondement de tonnerre. Ils s'en furent tous vers le bateau, hurlant à tue-tête des "Tu'ei vient avec nous!" et des "Nous-on-a-un-Tu'ei-euh". La Dame Voileuse ordonna d'un ton catégorique:

- Rattrapez-les et menez-les au bâteau. Je ne veux pas qu'ils nous dérangent pendant le transport de notre protégé.
- Bien, Dame Voileuse.

Après une bonne heure de bataille acharnée pour tenir les enfants sur le bateau, tandis que les autres transportaient le corps inerte, enveloppé dans un linceul par les soins de la Dame Voileuse, toute l'équipée fut fin prête pour la marée montante, qui déjà léchait la coque fraichement récurée plus tôt par les femmes. Le vent s'engouffra lentement dans les voiles savamment dépliées, puis soudain les mains lâchèrent un gros lest de cordée. Les mâts grincèrent joyeusement, et le pont du navire bascula pour se remettre d'applomb, au grand bonheur des enfants qui acclamèrent la secousse avec enthousiasme. Les cris de la seconde de bord claquèrent dans la brise, donnant les instructions que tous les bras s'empressèrent d'accomplir dans un ballet parfaitement rodé. L'embarcation s'éloigna avec difficulté des zones dangereuses de petit-fond, puis se mit enfin à glisser allègrement sur la mer favorable.
Dans les appartements de poupe, trois femmes vidaient le réduit pour les vivres, le transformant petit à petit en chambre. Leur protégé avait été installé sur une natte de joncs en attendant de lui faire un lit un peu plus confortable. Une tenture vint bientôt se fixer au plafond, à force d'interdire aux enfants curieux de regarder par la grille du pont. Bientôt, la petite pièce se fit cocon, et la Dame Voileuse donna ses instructions finales:

- Donnez-lui du bouillon mélangé à une infusion d'alemane, et veillez à le couvrir. Ajoutez lui deux ou trois nattes. Et ne le touchez pas.
- Vous... Vous pensez que c'est un Tu'ei des légendes?

Elle faisait référence au mythe des Tu'ei. La Dame Voileuse coupa court à la discussion:

- Je ne crois pas qu'il soit un Tu'ei, et je ne l'espère pas. Si c'était le cas, ce serait un très funeste présage... Non, je pense que c'est un homme qui a vécu de terribles choses. Faites ce que j'ai dit et laissez-le se reposer, je reviendrai le voir régulièrement.
- Bien, Dame Voileuse.

La dirigeante du navire s'en fut retrouver le pont, laissant la soigneuse seule. Celle-ci regarda le rescapé, toujours inerte, puis s'attela à préparer la mixture recommandée par sa supérieure. Une fois prête, elle s'approcha du corps, se recouvrit les mains de tissu, et s'apprêta à le nourrir. De près, leur protégé avait l'air d'un homme totalement imberbe, d'une peau blanche comme l'albâtre, qui semblait parfois dessiner de singuliers reliefs. La clarté de son teint gommait beaucoup de détails, comme les lèvres, et l'absence de cils en faisaient un être quasi inhumain. Ses oreilles aussi avaient une forme inhabituelle. On aurait dit une créature mi-homme mi... autre chose, sans qu'il fusse possible de déterminer quoi. Repoussant son appréhension, elle souleva légèrement sa tête, en soulevant son bol. Mais soudain, elle poussa un cri étouffé, et tomba à la renverse. Le bol se vida à moitié sur les planches...
Elle mit un moment à retrouver son souffle. Doutant d'elle-même, elle revint à la charge quelques dizaines de secondes plus tard, avec beaucoup plus de prudence. Du bout de sa main enveloppée, elle souleva légèrement sa lèvre supérieure, révélant des dents acérées comme celle d'un animal. Son coeur se remit à battre la chamade, mais elle brava sa frayeur par sa curiosité qui galopait de plus en plus. Puis elle se ravisa. Ce n'était pas une chose convenable. Elle effectua nerveusement ses tâches, et donna le breuvage en tremblant. Mais elle ne put bientôt plus y tenir, et décida de vérifier. Elle retira ses étoffes des mains, et enleva précautionneusement le linceul qui recouvrait leur protégé. Quand elle eut confirmation de ce qu'elle pensait, elle remit précipitamment l'étoffe en place, et resta plusieurs instant immobile, le visage tendu.
Puis elle sortit, et regagna les quartiers des femmes.

- Alors, alors! La Dame Voileuse t'as dit que c'en était un?
- Elle ne m'a rien dit... Mais...

Femmes en repos et enfants tendirent le cou vers elle, arrêtant leurs activités.

- ... ne le répétez surtout pas devant la Voileuse, hein, je veux pas me faire enguirlander.
- Oui, oui, allez dis-nous!
- Et bien... Vous pouvez être tranquilles, il n'abusera d'aucune d'entre nous. Aussi sûr que nous étions des courtisanes, cet... invité n'est pas un homme.
- Tu... Tu veux dire que....
- Oui.
- Alors c'est bien un Tu'ei! murmura une femme.
- Ouais! Raconte-nous maman l'histoire des Tu'ei! lança un enfant.
- Une histoire! Une histoire! Une histoire!

Les femmes se mirent à rire, puis l'une d'elle céda:

- Bon, c'est d'accord, mais asseillez-vous et tenez-vous tranquilles pour laissez dormir celles qui en ont besoin.

Bientôt, toute une troupe s'amassa devant le groupe de mères, et celle qui avait promis commença:

- On raconte que les Tu'ei vivent sous les océans, dans de grandes cité de Pierre Etincelante. Ce sont les maîtres des mers; ils nagent aussi bien que les poissons, et leur fureur peuvent déclencher la colère des flots. Ils ne sont pas comme nous: ils vivent très longtemps. C'est pourquoi de temps en temps, ils s'enfermèrent dans des chrysalides et dorment pendant trèèès longtemps.
- Plus longtemps que le temps jusqu'à mon anniversaire?
- Oui, plus longtemps. Beaucoup plus.
- Ouaaah!! firent les enfants en choeur, d'un ton admiratif.
- Et ils font quoi quand ils dorment pas?
- Ils chassent des poissons, et mangent. Ils ont des enfants et protègent les océans et ceux qui les respectent.
- Ils nous protègent à nous??
- Bien sûr. Nous prions pour cela très souvent.
- Et les enfants ils font quoi?
- Comme vous, ils jouent. Et des fois, ils viennent à la surface pour voir les humains. Si un jour vous voyez un visage sous l'eau, c'est peut-être l'un des leurs.
- Je veux en voir!
- Moi aussi!
- Ca n'arrive qu'aux enfants très chanceux, répondit-elle en riant. Et, vous savez, leurs mamans ne sont pas du tout contentes et les grondent quand ils font ça...
- Pourquoi?
- Parce que les hommes les capturent et leur font du mal.
- Pourquoi? demandèrent-ils à nouveau en choeur, des airs tristes sur leurs petites frimousses.
- Parce que les Tu'ei sont beaux, et ont des pouvoirs magiques.
- Vraiment?
- Oui, fit-elle en souriant. Les Tu'ei peuvent exaucer des souhaits, faire des choses qu'aucun humain ne peut faire.
- Pourquoi ils ont peur des hommes, alors? Ils peuvent pas les battre?
- Parce que les hommes utilisent les Pierres Etincelantes des cités des Tu'ei pour les utiliser selon leur bon vouloir.
- Comme un esclave?
- Oui, comme un esclave. Le Tu'ei est enchainé par le pouvoir de la Pierre Etincelante et est obligé de faire ce que veut l'humain. Alors il consume tout son pouvoir, et meurt, si l'humain ne le laisse pas repartir à temps.

Tous les petits affichèrent une mine peinée.

- Et notre Tu'ei à nous alors! C'est une homme qui lui a fait mal?

La conteuse hésita un instant, consultant ses consoeurs du regard, puis fit:

- Je ne sais pas. Nous allons le soigner et le rendre à l'océan.
- Il ezaucera un de nos vœux?
- Peut-être, si vous êtes sages et que vous vous occupez bien de lui.
- OUAIIIIS!!!
- Oh, silence les enfants!!! Nous essayons de dormir!

Ils s'en furent sur le pont sans demander leur reste, pour ensuite s'engouffrer vers les appartements de poupe. Quand ils arrivèrent, une femme se tourna brusquement vers eux, et rangea précipitamment un collier qui portait un pendentif blanc dans un pli de sa tenue. Son regard les arrêta tous, et elle les chassa sans ménagement dans l'autre sens, en leur intimant le silence. Quand elle fut seule... elle jeta un regard sur le corps étendu, et marmonna:

- Bientôt tu seras à moi, Tu'ei. Et enfin j'aurai ma vengeance.

Elle serra le pendentif à travers sa toge, puis s'éloigna.


************************************************

Finalement, non, changement de plan. J'ai eu une bonne idée, je pousse plus loin, pour mieux boucler le tout.


Edit moi-même: survie juin validée


Dernière édition par Yuke le 7/11/2011, 22:53, édité 1 fois
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Message par  31/7/2011, 20:49

Le bateau glissait allègrement sur la mer. Le fond de l'air était frais et humide à cause de la tempête de la veille. La grand-voile n'obéissait aux manœuvres qu'à contrecœur, alourdie par la bruine d'écume qui rendait le pont glissant, et faisait ruisseler sur les bras des femmes des ridules de gouttes glaçantes. Mais aucune ne se plaignait. L'effort intense et continu compensait la froidure, et à vrai dire, le temps était plutôt idéal pour la navigation. Il faisait un temps clair, avec un vent d'est plutôt insistant, et une fraîcheur vive qui ne gâchait rien.

- Embraquez la voile mieux que ça! hurla la Dame Voileuse, rendue nerveuse par les récifs qui approchaient à grande vitesse. Je me moque que Nurrahi ait oublié de doubler le palan!

La seconde lança un appel pour border la voile, auxquelles toutes les autres répondirent en redoublant d'efforts. La toile se tendit, et vira soudain sous la force du vent, embarquant avec elle la plupart des filles qui tinrent tout de même bon. La Dame Voileuse lâcha la barre puis l'arrêta brusquement lorsque le navire entama son virage serré. La coque frappa une vague parallèle sur tribord, qui inonda la moitié du pont d'écumes, en provoquant le rire des femmes. Tandis que les récifs s'éloignaient enfin, la pression retomba. La seconde vint prendre la barre tandis que sa supérieure traversa le bateau pour se rendre dans les quartiers de repos. Elle inspecta rapidement les lieux. La plupart des occupants étaient encore endormis. Quelques regards sortaient de sous les couvertures, et on entendait les chuchotements des enfants qui jouaient sagement dans un coin en attendant que le premier quart de jour commence. Elle se dirigea vers eux, s’accroupit et demanda à voix basse:

- Bonjour les enfants. Vous avez vu Nurrahi?
- Non. Elle est pas ici...
- D'accord, merci. C'est bien, vous êtes sages...

Elle ébouriffa la tête de celui qui lui avait répondu avec un sourire.

*
* *

Prudemment, la femme sortit son pendentif, le serrant fort dans son poing, comme s'il s'agissait d'une mini-dague. Elle s'approchait du visage pâle de leur protégé, retenant son souffle.

- Tu'ei, seigneur des eaux, à ma voix tu obéiras car je détiens la pierre qui te lie à moi.

Délicatement, elle fit descendre la pierre jusqu'au front de la créature, jusqu'à ce que celui-ci le touche presque. La pierre ne réagit pas. La femme fronça les sourcils, et lâcha un peu de leste. Au contact, les deux yeux du protégé s'ouvrirent d'un seul coup. Il bondit en arrière, comme la femme qui se plaqua contre le mur de bois. En face d'elle, l'être chercha aussitôt des yeux une issue, comme une bête prise au piège, et revint sur elle. Cette dernière leva son pendentif, que les yeux grands ouverts du protégé fixèrent avec insistance. Ceux-ci étaient de deux couleurs différentes. Des couleurs avec un éclats qu'on ne trouvait nulle part ailleurs. L'un brillait d'un fauve étincelant, comme de l'or au soleil. L'autre était d'un argent lumineux, glacé et pénétrant.

- Oui... Tu sais ce que c'est, ça... fit-elle, reprenant de l'assurance malgré sa respiration haletante. Tu es à moi, maintenant...

Sur le pont, des cris se firent entendre.

*
* *

- Tumai... As-tu vu Nurrahi?
- Non, Dame Voileuse. Pas depuis l'en-vue du port.

Toutes deux se tournèrent vers les quais sur pilotis qui approchaient. Ils étaient arrivés sans encombre. Le jour finissait de se lever, et les habitations de la terre ferme commençaient déjà à crachoter des volutes de fumée par les cheminée. On apercevait déjà les silhouettes qui s'affairaient sur les avancées, amassant les cordages et sécurisant les nœuds. L’amarrage était imminent.

- Dame Voileuse! Dame Voileuse!

Les enfants éveillés arrivèrent en trombe, les mines inquiètes.

- Qu'y a-t-il?
- C'est Jiu...

Une femme arriva avec l'enfant dans ses bras.

- Dame Voileuse!
- Par tous les embruns...

En larme, la femme s'accroupit. Le petit garçon dans ses bras avait le corps couvert de marques étoilées, sombres. Ses yeux se voilaient à vue d’œil. Avant même que quiconque ait pu faire quelque chose, sa tête dodelina une dernière fois, puis s'affaissa. Le petit corps inerte, blême, provoqua un silence totale sur le pont. Puis, la mère poussa un cri de souffrance, les larmes coulant à flot de ses yeux. Mais brusquement, deux bruits sourds attirèrent à nouveau l'attention. Deux enfants étaient tombés au sol.

- Non... Non...

Une des femmes cria, faisant sursauter les autres. Raina regardait sa main. Une étoile sombre s'y propageait. Puis un autre autour de son oeil. Elle poussa des cris de douleurs, titubant sur le pont, avant de basculer dans l'eau. Mais déjà, le mal mystérieux frappait d'autres personnes.
Soudain, un craquement violent retentit dans l'escalier de poupe. Stupéfait, les présents regardèrent la forme blanche rouler sur les planches, et se redresser en s'ébrouant. La silhouette humaine déchira une partie de l'étoffe qui l'entravait, maculée de sang. Ses yeux vairons parcoururent l'équipage, terrifié.

- Qu'est-ce que... hhhh...

Les corps s'effondrèrent sur le sol. La silhouette blanche bondit sur la rambarde puis sur les quais, avec une agilité inhumaine. Il renversa plusieurs barils sous les cris des armateurs, dont un eut le malheur de se trouver sur la chemin du fuyard. Il mourut dans un éclat de sang qui éclaboussa les siens. Ceux-ci n'eurent guère le temps toutefois de trop s'en effrayer.


Quand le calme revint sur le quai, la proue du navire entra dans les pilotis avec un craquement sinistre, avant de s'immobiliser. Au loin, des cris retentissaient, s'approchant. Mais ici, il n'y avait plus un mouvement, plus un bruit. Le petit port était tombé sous un silence de mort. Seul le vent soulevait des gerbes de cendres.

Soudain, une forme jaillit de l'escalier sur le pont. Nurrahi s'écroula sur le pont. Sa tête et son flanc droit ruisselaient de sang. Dans sa main, elle tenait fermement un cristal blanc maculé de rouge sombre. Elle regarda les cadavres en face d'elle, et ses yeux déversèrent des larmes amères.

- Pardon... Je ne... voulais pas...







Ainsi se termine ce RPM. Nurrahi va mourir de ses blessures, mais avant, elle aura le temps de raconter leur histoire, et celle du Tu'ei vengeur, et donc de donner l'emplacement où elles l'ont trouvé. Cet emplacement étant proche de l'entrée de Capture, les marins la découvriront à leur tour, et la nouvelle se répandra.
Malheureusement, elle ne sera pas la seule. Le mal mystérieux se répandra lui aussi dans cette bourgade portuaire, puis ailleurs au gré des voyages maritimes. Il deviendra de moins en moins foudroyant au fil du temps. Mais ses ravages ne passeront pas inaperçus aux personnes intéressées, qui en chercheront plus tard la cause.
Mais ceci est une autre histoire, qui vous sera contée à son heure...


Fin du RPM



Edit moi-même: survie juillet ok
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