Arahuns

Nom de la Peuplade

Arahun, comprendre, fils d'Ahun, entité tutélaire dont découle leur civilisation.

Zone

Des hauts plateaux aux grandes plaines du Gershan. Centre du monde cartographié.

Mode de vie prédominant

Barbares, chasseurs et éleveurs nomades.

Caractéristiques visibles

Le mode de vie de l’Arahun a tendance à fortifier son corps. L'existence nomade, souvent au cœur des montagnes, donne à ses jambes la puissance, à son cœur l’endurance. Le soleil tanne généreusement sa peau, l’assèche et la durcit, comme du cuir. Il a communément l’œil charbonneux et le cheveu aile-de-corbeau, très lisse. Ses mots sont abrupts, grincent rudement, évoquent le bruit de la pierre frottant sur la pierre. Nomades, ils se vêtent et se nourrissent du produit de leur chasse, et de l’élevage. Manteaux de fourrures épais pour les hivers, gilets rembourrés pour les étés, ponctués de colifichets en ivoire ou en bois sculpté, un art dans lequel ils excellent. A leur manière, les Arahuns sont très pieux, baignent dans une foi profonde qui les accompagne tout au long de leur existence. Dans leurs rares pied-à-terre, composés d’un assemblage de yourtes hétéroclites, s’établissent les artisans, forgerons et tanneurs. Inspirés de leurs proches voisins des îles orientales et de leurs frères des plaines, les Arahuns disposent d’un armement sophistiqué, qu’ils font évoluer en permanence. Sabres à double-lames, hallebardes et épées jumelles s’expriment au travers de styles martiaux inspirés des totems de leur culture. Alchimie de la science du sabre de l’Orient et de la bestialité coutumière de leur environnement.

Leur bétail se constitue principalement de Mâtine-des-neiges (Bian'sha), grandes chiennes de montagnes au pelage blanc et marron ébouriffé, leur fournissant le lait. Des bélier-lièvres (Bélièvres, pour abréger, ou plus formellement Baotie), semblables à de petits tas de laines moutonneux et cornus, leur prodigue une chair grasse et de quoi compléter leur vêture.

Rapports étrangers

Le Peuple Arahun se veut farouche envers les étrangers, affichant une hostilité à peine voilée. Ils ne goûtent guère les hommes qui ne partagent pas leur culture, leurs valeurs, et nombreuses sont les tribus belliqueuses qui châtient sans aucune pitié les intrus découverts sur leurs territoires. L’Arahun respecte la force et la nature, un être qui saurait faire montre de courage et de respect à l’égard du monde qui l’entoure gagnerait la considération de tout un Peuple.

Le Peuple de la Terre, paysans sans courage aux yeux des Arahuns, leur inspire un profond mépris. Leurs villages sont les cibles privilégiées des Clans Nomades. A contrario, les Arahuns ont une forte considération pour les Nomades de l’Air, dont ils approuvent la Sagesse et qu’ils estiment à la manière de lointains cousins.

Origines (supposées ou avérées)

Les Arahuns sont une ancienne faction du Peuple de la Terre, éprouvée par les périls d’une vie passée dans les montagnes du monde sauvage. De rudes siècles d’existence ont forgé leurs mœurs et leurs esprits, si bien que lorsque vint le moment où leurs frères des plaines leur proposèrent de s’établir en communauté et de vivre du travail de la terre, ils refusèrent et se dissocièrent totalement du Peuple. Une telle activité devenue indigne de leur nature guerrière. Par la suite, ils accueillirent dans leur rang nombre de réfugiés en provenance des îles orientales du Peuple du Feu.

Croyances / Cultes

Chamanisme, Culte des Esprits et des Forces de la Nature.

L’Arahun révère, tout au long de son existence, un prodigieux panthéon d’Esprits et de Forces Naturelles. Au sommet de celui-ci, culmine l’Aigle-Loup (traditionnellement nommé Ahun), une Créature faisant office de divinité tutélaire, mais surtout existant bel et bien dans l’environnement montagneux des clans nomades. Leur foi compte une douzaine d’Esprits Supérieurs, révérés quotidiennement, une cinquantaine de Forces médianes, honorées plus occasionnellement, et toute une multitude d’Aspects Mineurs.

L'Aigle-loup

L’Aigle-Loup ou Ahun est le seigneur de leur culte spirituel. Il représente l’essentiel des valeurs selon lesquelles les Arahuns tâchent de mener leur vie. Fier, sauvage, intrépide et impitoyable, il n’existe pas plus grand prédateur. La bête est semblable à un loup imposant, pourvu d’une crinière cramoisie, abondante et hérissée. Il pèse en moyenne deux-cents kilos et possède un dos particulièrement vaste et robuste, Ses omoplates, distordues et sur-développées, jaillissent de son échine en une paire d’ailes majestueuse, d’une toise d’envergure chacune, et parcouru d’un réseau de muscles saillants et visibles. Leur battement a suffisamment de puissance pour souffler une chaumière ou abattre un buffle. Son hurlement, vrombit telle la tempête, se répercute des hauteurs azur aux vallons verdoyants d’une note égale. La clameur est telle que lancé près d’un homme, le cri perce les tympans et tue. Les Aigle-Loups sont toutefois rares. Les Arahuns considèrent leur présence tel un signe, et le vol d’un membre de leur bétail par l’un de ces spécimens est toujours un présage de bonne fortune et de succès.

L’Aigle-Loup lance une dernière et longue complainte funèbre avant de s’éteindre. L’évènement est rare car les créatures sont presque bicentenaires, néanmoins, c’est là le signe que la bête va se coucher au sommet d’un piton pour y vivre ses derniers instants. Ces appels mortuaires créent un véritable climat d’excitation chez les clans nomades, qui aussitôt se mettent à la recherche de la dépouille, avant que celle-ci ne soit consommée par la mort. Le cuir dorsal de l’Aigle-Loup sert à la confection de splendides plastrons, littéralement inusables. Ses plumes, extrêmement précieuses, constituent un empennage de flèche d’excellente qualité. La fourrure de l’animal sert généralement de coiffe séculaire, transmise au sein des chefs de clan.

L’Ahun est symbole de force et de conquête, de mouvement aussi. A la manière de leur totem, les Arahuns voyagent en esquissant dans le monde de grands cercles, n’hésitant guère à vaincre puis à piller les faibles leur faisant obstacle. Il est l’essence même de leur culture, et à sa manière, l’Arahun n’éprouve guère de compassion pour le faible.

Le Buffle de Pierre

Le Buffle de Pierre, (Nuon'shu) dans leur culture, est l’essence du calme et du courage. Aussi appelé Buffle-Tortue (Sutsoa, peu employé car caricatural), la créature est un large bovidé recouvert d’une carapace semblable à la roche dont se vêt les montagnes. Ces grands herbivores, ordinairement paisibles, entrent dans de folles colères une fois blessés ou mis en péril. L’Arahun qui souhaite devenir homme doit se confronter à cette fureur au moins une fois dans son existence. Ceci fait, il ne connaîtra jamais plus que paix et vaillance.

Le Lémur

Le Lémur (ou Tihon), ami des enfants et symbole d’astuce. Ce compagnon de jeu, gorgé de malice, est sacré dans ces montagnes hostiles. La consommation de sa chair fait l’objet d’un féroce interdit. Le Lémur est perçu tel le guide et le meilleur compagnon de l’enfant. Leurs jeux dans les montagnes forgera son corps et affutera son esprit, le préparant plus tard à ses devoirs d’homme.