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Message par Maia 23/1/2011, 23:52

La pluie continuait de s'abattre sur la ville avec violence. Parfois, des éclairs déchiraient le ciel, annonciateurs d'un orage déchaîné qui gronderait quelques instants plus tard. Les marchands, qui commençaient à s'inquiéter, pliaient bagage et couraient dans tous les sens avec leur chariot bringuebalant à leur suite. Les femmes tenaient fermement leurs enfants dans leurs bras et rabattaient châles et capes sur leur visage.
Personne ne voyait l'ombre qui courrait sur les toits, un gros baluchon à l'épaule. Personne ne s'en souciait.
A présent dépouillée de sa cape, Meian était trempée jusqu'aux os. Ses vêtements de toile collaient sa peau, laissant entrevoir un corps fin et élancé, aux formes discrètes et gracieuses. Ses longs cheveux noirs aplatis sur son crâne dégoulinaient tandis qu'elle devait plisser les yeux pour mieux voir. Elle ne vit pourtant pas la tuile fendue sur l'arrête du toit. Elle se sentit basculer en arrière, alourdie par le baluchon, et eut tout juste le temps de se raccrocher aux tuiles alors qu'elle dégringolait droit vers le vide. Le baluchon se déchira et la moitié des aliments tomba du toit et s'éclatèrent au sol. La jeune fille, les pieds dans la gouttière, attendit quelques instants que son cœur et se calme et se releva tant mieux que mal. Son avant bras droit était blessé, profondément entaillé par une tuile. Le sang coulait, se confondait avec la pluie et déjà, l'eau de la gouttière prenait une teinte rougeâtre. Tout en s'aidant de ses pieds, Meian parvint à remonter jusqu'à l'arrête, trainant de son bras valide le baluchon à moitié vide, et se remit en marche à pas tremblants.
Elle n'était plus très loin. Bientôt, elle verrait la trappe. Bientôt, elle serait à l'abri.
A peine se répéta-t-elle ces mots que la trappe apparut bientôt sur le bâtiment d'en face, à un peu moins de deux mètres de là. Meian poussa un juron, noua le baluchon dans son dos et recula de quelques pas. Après une longue inspiration, elle s'élança et franchit le vide d'un bond maladroit. Le toit sur lequel elle atterrit était plat et glissant, aussi se hâta-t-elle de ramper jusqu'à la trappe dans laquelle elle se jeta.
Il faisait noir. Et froid. Une odeur de renfermé et d'humidité empestait les lieux. Meian sortit une allumette de sa besace et tâta autour d'elle à la recherche d'une lampe qu'elle enflamma. La lumière, bien que faible, éclairait les lieux. Meian se trouvait dans une sorte de hangar désaffecté et à moitié en ruines. Des chariots défoncés reposaient tranquillement au fond de la grande pièce, parfois des pans de murs entiers étaient écroulés, et les planches en bois qui constituaient le plafond, fissurées de toute part, laissaient passer la lumière naturelle et, ce soir là, la pluie. La jeune fille marcha à quatre pattes près de son « lit », à l'abri sous une arcade. Une simple planche de bois où reposaient des couvertures miteuses. Elle s'adossa contre le mur, les yeux clos, la respiration haletante. Sa blessure la faisait souffrir et continuait de saigner abondamment. Déjà, son visage pâlissait à vue d'œil. Elle s'empara d'une gourde remplie d'eau qu'elle déversa sur la plaie qu'elle frotta, et arracha une longue bande de tissu avec laquelle elle se banda grossièrement avant de se coucher sur la paillasse. Elle ne put luter contre le sommeil et la douleur et se laissa porter par un sommeil comateux.

Elle fut réveillée le lendemain matin par un fin rayon de soleil s'infiltrant parmi les planches de bois abimées, pointé sur ses yeux. Il faisait chaud. Le son d'une goute d'eau résonnait régulièrement près de son oreille. La douleur dans son bras était toujours présente, autant que la faim qui rongeait son estomac. Sans se lever, elle s'empara de son bras valide d'un fruit qu'elle savoura, les yeux clos. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait mangé quelque chose d'aussi bon. Si elle ne mourrait jamais de faim, il était rare qu'elle soit complètement rassasiée. Ses repas se composaient le plus souvent d'une miche de pain abandonnée sur le rebords des fenêtre et, lorsqu'elle était chanceuse, des restes de viandes ou de poissons. Elle n'osait s'aventurer sur les marchés que rarement, après avoir longuement réfléchi à un plan.
Elle ouvrit de nouveau les yeux et se redressa lentement. Son pansement était sale et maculé de sang. Elle l'ôta avec délicatesse, mâchoires serrées, nettoya de nouveau la plaie en retenant des cris de douleurs et la pansa de nouveau à l'aise d'un morceau de tissu.
La nuit était tombée sur Ba Sing Se. Une brise fraîche jouait dans les branches feuillues du grand saule sous lequel dormait Meian. À la lueur de la lune, son visage fin demeurait figé et pâle, étrangement serein, comme si elle venait de s'endormir et vivait un beau rêve. Le grand jardin dans lequel elle se trouvait appartenait à une famille de nobles qu'elle avait espionné toute la journée, cachée derrière les bosquets. Des allées le traversaient pour se rejoindre en son centre sur une terrasse de pierre, sous une grande arche végétale chargée de grosses fleurs blanches et rouges, recroquevillées à cette heure. On entendait parfois le clapotis de l'eau lorsque les poissons sautillaient dans la mare près de la véranda au sol de bois sombre qui entourait toute la maison. Jamais jusqu'à maintenant Meian avait osé s'introduire en cachette chez qui que ce soit, et s'était toujours arrangée pour se dénicher des cachettes dans de vieux hangars, des boutiques à l'abandon, là où personne ne venait jamais. Là où personne ne la cherchait. Cette dernière pensée fut si forte qu'elle ouvrit les yeux dans un sursaut. La sueur coulait le long de ses tempes et sa poitrine, couverte de sa tunique arrachée et sale, se soulevait nerveusement. D'épaisses marques noires cernaient ses yeux fatigués et ses cheveux emmêlés lui donnait un air sauvage. Cela faisait plusieurs jours qu'elle fuyaient les soldats, apparemment prêt à tout pour la retrouver. Elle n'avait pu, depuis son évasion, se laver ou se trouver de nouveaux vêtements, ni même manger à sa faim. Elle se nourrissait principalement de restes trouvés dans les poubelles ou après le marché en prenant soin de ne jamais se montrer au grand jour.
Elle se redressa et observa le ciel pailleté d'étoiles, joignant ses genoux contre sa poitrine. Serait-elle un jour libre d'aller ou elle voulait? De faire ce que bon lui semblait, sans représailles? Les soldats ne semblaient pas décidés à abandonner leurs recherches. Qu'avait-elle fait de plus que voler quelques fruits pour se nourrir? Jamais elle n'avait causé d'ennui dans Ba Sing Se et avait toujours vécue dans son hangar sans que personne ne le sache...Sans que personne ne le sache...Son existence était vide.
Elle posa sa tête sur ses genoux et, pour la première fois depuis des années, se laissa porter par le chagrin. Les larmes coulaient abondamment sur ses joues sales, en silence. Elle ferma les yeux, enfouit la tête dans ses bras et pleura, jusqu'à sombrer dans un sommeil profond.

Un cri la réveilla brutalement. Un cri aigu, apeuré. Enfantin. Meian se redressa dans un sursaut, les yeux collés par les larmes de la veille. Sa vue était floue, son esprit encore embrumé.

- Maman! Une bête! Une bête dans le jardin!
- Mais de quoi parle-tu...Dieu du ciel! Ne reste pas là Hao! Répondit une voix de femme.

Meian, paniquée, se frotta vaguement les yeux et observa autour d'elle tout en reculant à tâtons. Deux silhouettes lui faisaient face, l'une petite, l'autre plus grande, plus fine.

- Mais...C'est une enfant! S'exclama-t-elle.

Il y avait dans sa voix quelque chose de doux, de rassurant. Aussi, lorsque Meian put enfin voir ce qui se passait, elle se calma quelque peu, sans cesser de reculer.

- Mon enfant, qui t'as-mis dans un état pareil? Comment, par Dieu, ose-t-on laisser une enfant ainsi dans la rue! N'aie pas peur, je ne te ferai pas de mal, dit-elle en adoucissant sa voix et en s'agenouillant devant la jeune fille.

Meian, incapable de prononcer le moindre de mot, cessa de bouger, les mains crispées sur sa besace.

- Calme toi ma fille, je ne veux pas te faire de mal. Je veux tout simplement t'aider. Tu es en sécurité maintenant.

Sa voix se faisait de plus en plus attendrie, et elle posa une main chaude sur l'épaule de la jeune fille, en la couvant du regard affectueux.

- Je m'appelle Dasia, et voici mon fils de sept ans Hao. Il est un peu maladroit mais je ne connais personne de plus gentil que lui. Accepterai-tu de m'accompagner? Je ne peux pas te laisser dans cet état. Il faut te laver, te soigner et te vêtir, tu dois avoir froid, les nuits sont fraiches ici tu sais!

Elle la souleva légèrement par l'épaule et la poussa à la suivre. Hao accourut et, sans hésiter, prit la main de Meian. Étrangement, elle se laissa faire, encore troublée par l'accueil de cette femme, Dasia. Cette dernière congédia gentiment son fils et entraina son invitée dans une grande salle de bain, tout en traversant une chambre d'une taille équivalente.

- Tu dois d'abord prendre un bon bain chaud et m'enlever cette vilaine crasse de ta peau. Regarde-moi ces cheveux tout emmêlés! Voilà un peigne, et voilà un élastique. Déshabille toi, l'eau est déjà chaude. Je t'apporte de nouveaux vêtements tout de suite.

Dasia sortit de la pièce en refermant la porte derrière elle. Meian observa la pièce. Jamais elle n'avait vu de maison aussi belle que celle-ci. Le parquet, d'un bois sombre, était poli et ciré. De grands panneaux de papier translucide monté sur des trames en bois ouvraient sur le jardin et laissait passer la lumière du soleil matinal. Un grand paravent, construit de la même façon que les panneaux s'étendait dans le fond de la pièce, près d'un lavabo. Meian fit le tour de la pièce, alla même jusqu'à ouvrir les panneaux et observer quelques instants le jardin puis ôta enfin ses vêtements avant d'entrer dans la baignoire, au moment même ou Dasia refaisait surface dans la pièce, une fine pile de vêtements dans les mains.

- Je t'ai dénichée un kimono propre et des sandales. Tu as tout ce qu'il te faut dans le panier près de la baignoire. Nous t'attendons dans le salon.

Et de nouveau, elle sortit de la pièce. Meian s'empara d'une éponge et de savon et frotta ce corps sali qui était le sien depuis trop longtemps. Bientôt, l'eau prit une couleur grisâtre écœurante, et Meian sortit de la baignoire. De longs draps reposaient sur une tabouret derrière le paravent, avec lequel elle se sécha avant d'enfiler le kimono. Elle ne se souvenait plus du jour elle avait enfilé une telle tenue...En coton bleu marine, noué à la taille d'une ceinture grise, il lui seyait a merveille. Ses longs cheveux noirs à présent démêles tombaient en cascade sur son dos et sa poitrine et lui donnait l'air d'une toute autre personne.
Soudain, quelqu'un frappa à la porte, et une autre femme entra dans la pièce, vêtue d'un kimono gris pâle. Elle sourit aimablement et s'empressa de pousser Meian en dehors de la pièce.

- Allez donc les rejoindre jeune fille, je m'occupe de cela.

Meian la remercia d'un geste timide de la tête et s'empressa d'aller dans le salon. Là encore, elle fut subjuguée par la beauté du lieu. La pièce formait un carré parfait, au sol de bois très clair, aux murs beiges et aux plinthes foncées. De grands panneaux, occupant tout un pan de mur, aux trames du même bois sombres que les plinthes, ouvrait sur l'autre partie du jardin derrière la maison. De grands arbres surplombaient une terrasse et, tout au fond, une petite cabane de bois.

- Comme tu es jolie! Assieds-toi, nous allons discuter. Hao, veux-tu préparer le petit déjeuner pour notre invitée?
- Oui maman!

Aussitôt, le gamin disparut en courant. Meian s'installa autour de la table basse à côté de laquelle Dasia était agenouillée. Qu'allait-elle devoir dire qui justifierai son piteux état et sa faute? Dasia lui souriait comme jamais on lui avait sourit et posait sur elle un regard empli de tendresse. Meian détourna les yeux et observa ses mains.

- Je ne souhaite pas te forcer à parler. Mais si tu désires te confier à moi, je t'écouterai.

Meian ne savait que dire. Devait-elle lui avouer sa vie de vagabonde, de moins que rien? Devait-elle lui avouer sa fuite? Devait-elle lui avouer qu'elle était recherchée par les soldats et qu'elle mettait sa famille en danger en restant ici? Elle baissa la tête dans un soupir.

- Je veux avant tout m'excuser pour mon intrusion. Je comptais partir aujourd'hui. Je ne vous dérangerai pas plus longtemps, merci beaucoup pour votre accueil.
- Tu comptes donc repartir...serait-ce trop te demander de rester ici quelques jours, le temps de te rétablir? Tu as une vilaine plaie au bras qu'il faut soigner, et tu sembles faible. Reste quelques jours.

Sa voix se faisait presque suppliante. Meian, la tête toujours baissée, observa son bras. La plaie barrait son avant bras droit sur presque cinq centimètres, et se refermait à peine. Elle devait rester. Pourtant, au delà même de la simple gêne de s'introduire dans cette maison, un froid désagréable lui remuait les entrailles. Elle avait toujours été seule, et cette solitude avait fini par se graver en elle, à tout jamais. Était-elle aujourd'hui capable de vivre aux côtés d'une famille? Plus encore...était-elle capable de sacrifier sa liberté? Elle ferma les yeux une seconde puis releva la tête.

- Je resterai ici...le temps qu'il faudra.
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Message par Maia 7/10/2011, 14:16

L’été était bel et bien là et, en ce jour, la chaleur était à la limite du supportable. Les habitants de Ba Sing Se sillonnaient les rues bras et jambes découverts, secouant vainement feuilles et éventails devant leur visage en sueur. Les marchands, cachés sous la toile des étals, semblaient à moitié endormis sur leur comptoir et renversaient régulièrement leur gourde sur le crâne. Les enfants préféraient s’installer à l’abri des arbres, là où la chaleur se faisait moins violente.
Et, à quelques kilomètres de là, dans le grand jardin, Meian travaillait. Cela faisait huit jours qu’elle habitait chez Dasia et son fils et elle semblait en parfaite santé. Un bandage propre enveloppait son avant bras blessé, son visage avait recouvré ses couleurs et les vilaines cernes qui soulignaient ses yeux sombres avaient disparu. Vêtue d’un pantalon de soie large et d’une chemise aux manches relevées, elle frictionnait soigneusement les vêtements qui s’amoncelaient dans une bassine d’eau, qu’elle étendait ensuite sur la corde à linge. Une fois le dernier kimono lavé et pendu, elle vida l’eau dans les égouts et se laissa choir sur le balcon qui entourait toute la maison. Ses cheveux noirs, noués haut sur son crâne, collaient sa peau matte, et une tâche sombre s’étendait sur son dos. Elle renversa la tête en arrière et inspira profondément, les yeux clos. La lumière du soleil n’était plus si ardente lorsqu’on savait la ressentir. Elle caressait. Elle enveloppait son corps tout entier d’un manteau tiède et agréable.

- Meian ? Que fais-tu donc au soleil ? Tu risques d’attraper du mal. Et je ne t’en demandais pas tant !

Dasia descendit dans le jardin la rejoindre en lui apportant sur un petit plateau un grand verre de jus de fruits à la couleur écarlate et une spécialité de la région, un satri, gâteau à base d’amande et de citron. Meian s’empara du plateau en la remerciant sincèrement et commença à goûter. Dasia, qui ne l’avait pas quittée des yeux, toussota.

- Meian…cela fait maintenant une semaine que tu es avec nous et tu as beaucoup fait pour moi. Je t’en remercie, et j’aimerai te récompenser pour cela. Mais…j’aimerai te poser une question.

Meian cessa de manger en voyant l’air visiblement gêné et excité de son hôte. Elle reposa lentement, le verre qu’elle avait dans les mains sur le plateau.

- Cela ne fait pas si longtemps que je te connais, mais je t’apprécie beaucoup. Tu es une jeune fille adorable et très intelligente. Une fille que j’ai toujours rêvé avoir. Je ne te demande pas d’accepter ma proposition tout de suite bien sûr, je te laisserai le temps nécessaire pour réfléchir. Accepterais-tu…de devenir ma fille ?

Meian sentit un frisson étrange lui parcourir l’échine. Si elle n’avait pas posé le verre quelques secondes plus tôt, il serait à cet instant même brisé en mille morceaux sur les dalles de pierre. Elle observa un long moment Dasia avant de se détourner, observant ses pieds nus pendant dans le vide. La femme, à ses côtés, sentit son estomac se nouer. Elle connaissait la réponse. Elle le savait. Elle l’avait toujours su. Meian se redressa, et, sans un mot, sortit de l’enceinte du jardin.
L’air était encore plus étouffant dans la rue, encore et toujours bondée de monde. Elle se fraya sans peine un passage parmi le peuple et s’éloigna vite du quartier. Plus elle s’éloignait, plus le paysage changeait. L’architecture se faisait plus fine, plus traditionnelle. Les maisons prenaient une allure de palace, entourées d’une cloison en pierre blanche que fermait un portail haut de deux mètres orné d’or et de pierres précieuses. Pas de doute, elle venait de pénétrer dans l’un des quartiers les plus riches de Ba Sing Se. Les rues presque vides étaient propres, le seuil de chaque boutique dégagé. Meian se figea lorsque trois soldats apparurent au coin de la ruelle. Elle baissa la tête et accéléra le pas, retenant son souffle à leur passage. Elle continua sur plusieurs mètres avant qu’ils ne l’interpellent.

- Eh toi !

Elle se figea de nouveau, sans se retourner. Derrière elle, elle les entendit se rapprocher doucement jusqu’à lui faire face. Ils la jaugèrent de la tête au pieds, les sourcils légèrement froncés.

- Tu n’as pas l’air d’être ici, alors délivre ton nom.

Meian ne répondit pas, la tête toujours baissée.

- M’as-tu entendue ? Décline ton nom ! Tu es ici sur une propriété privée, et de toute évidence, tu ne fais pas partie d’une noble famille.
- Attends voir…Regarde-moi gamine.

Sans même attendre qu’elle réagisse, l’un des soldats lui souleva le menton avec force. Il la détailla attentivement puis se tourna vers ses camarades.

- Vous ne trouvez pas qu’elle ressemble à la fillette dont nous par…

Sans plus attendre, Meian dégagea la main du garde, fit volte face et courut le plus vite qu’elle put. Déjà, les gardes s’élançaient à sa suite. Alors qu’elle rejoignait le quartier bondé, un homme s’interposa devant elle. D’un geste fluide, elle l’esquiva en pivotant sur son pied et continua sa route.
Derrière elle, les soldats semblèrent s'immobiliser. Meian, que la curiosité dévorait, osa se retourner pour de nouveau s’arrêter. L’homme qu’elle venait de croiser, tourné de profil, venait d’attraper au vol la lance que venait de lui jeter les soldats, d’un geste sec et précis. L’arme fichée dans la main de l'homme, était parfaitement immobile.

- Qui es-tu toi ? Comment oses-tu t’interposer?
- Loin de moi l’intention de vous contrarier Messieurs, mais je doute que tuer cette jeune fille aurait résolu vos problèmes, vous ne croyez pas ?
- La…la tuer ? De quoi parlez-vous ? Nous voulions seulement l’immobiliser !
- Alors vous visiez très mal. Si je n’avais pas intercepté cette lance, elle l’aurait transpercée aussi facilement qu’une lame traverse l’eau.
- Mais…mais qui êtes-vous au juste ?!

Meian, arrêtée à quelques mètres derrière l’inconnu, se posait la même question. Elle prit le temps de le détailler avec attention : frôlant les un mètre quatre-vingt dix, il était vêtu d’une ample tunique grise aux manches larges et repliées au niveau des poignets, d’un pantalon bouffant resserré au niveau des chevilles et d’une paire de sandales noires, fines et souples. Sa peau brunie par le soleil s’accordait étrangement bien au noir de jais de ses yeux et de ses cheveux, noués haut sur son crâne, dégringolant en mèches fines et lisses jusqu'au milieu de son dos. Son visage, bien que de profil, exprimait une assurance et un calme déconcertants. Un sourire, ni malicieux ni enjoué flottait sur son visage.

- Je me nomme Shintarô Kensei. Et j’aimerai m’excuser pour la maladresse de cette enfant. Aussi, accepteriez-vous de lui laisser la vie sauve et la possibilité de se racheter si je vous paie les dégâts qu’elle a pu causer ?

Meian ne comprenait plus. Son instinct lui hurlait de s’enfuir, de quitter Ba Sing Se sur le champ. Mais ses pieds restaient cloués au sol, son regard fixé sur le dénommé Shintarô. Pourquoi cet homme l’avait-il aidé ?

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