The Legends of the Avatars
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Message par Maia 12/11/2011, 19:14

Rappel...



Le ciel était d’un noir d’encre. Les étoiles semblaient éteintes, luisant d’une lumière pâle, à peine visible. La Lune, elle, scintillait de mille feux, parfaitement ronde. La surface de l’eau noire reflétait son image avec grâce, tremblante et lumineuse. Tout était calme. Le clapotis de l’eau sur les rondins de bois des radeaux berçait la petite Nilée, allongée sur sa banquette. Elle ronflait doucement, des mèches de cheveux d’un blanc pur se soulevant à chaque expiration. Sa mère, Mikha, assise à ses côtés, caressait son visage avec tendresse et l’embrassa avant de sortir de la tente. Elle longea le radeau, long d’une dizaine de mètres, et traversa le ponton qui le reliait aux autres. La tribu des Mercenaires Rouges était constituée d’une quarantaine de radeaux, plus ou moins grands, tous occupés de tentes en toile et en peau épaisses. Ceux de l’Emir se trouvaient à l’avant de l’embarcation, ceux du Consul à sa gauche, et à sa droite, celui du Conteur.
Mikha entra dans un deuxième abri, celui du Consul. Un homme était adossé à l’une des colonnes de bois soutenant la toile de la tente, et semblait perdu dans ses réflexions, la main sur le menton, penché au dessus de ce qui paraissait être un plateau de jeu. Il poussa un petit grognement et renversa les pièces sculptées dans le bois qui tombèrent au sol. L’une d’elle se brisa.

- Voyons Assiêl, tu ne devrais pas t’énerver ainsi…Laisse donc tomber ce jeu et viens te coucher. Il est tard. La nuit est calme, tu n’as pas besoin de veiller.
- Tu as sûrement raison, bougonna-t-il.

Il se leva et ôta ses vêtements de cuir. Il dévoila un corps puissant aux muscles longs et fins. Sa peau foncée contrastait étrangement avec la pâleur de ses cheveux, d’un blond presque blanc. Quand à ses yeux, sa fille en avait hérité : deux joyaux couleur turquoise. Il s’allongea en soupirant sur le lit et tendit les bras vers sa femme, qui se coucha à ses côtés, posant la tête sur son torse. C’était une femme magnifique. En tant que femme du consul, elle portait nombre de bijoux autour des poignets et des chevilles, et portaient les vêtements les plus nobles. Ses longs cheveux, d’un blond cendré, tombaient en cascade sur son dos et encadrait un visage fin et doux. Ses lèvres rosées et charnues, dont Nilée avait également hérité, s’étiraient souvent en un long et tendre sourire. Elle embrassa son mari avec amour.

- Nilée est-elle endormie ? murmura Assiêl sans lâcher sa femme.
- A poings fermés.

Assiêl sourit et posa une main sur le ventre de sa femme.

- Et lui, est-ce qu’il dort ?

Mikha sourit à son tour, et posa ses lèvres sur celles de son mari, rabattant la couette sur leurs deux corps.

~ ~ ~
Nilée se réveilla. Un bruit venait de la tirer de son sommeil. Du haut de ses six ans, Nilée savait qu’elle n’avait pas le droit de sortir de la tente la nuit, si ce n’est pour rejoindre ses parents, sur le radeau d’à-côté. Pourtant, sa curiosité avait toujours triomphé de sa raison, et cette nuit là, elle poussa la toile de la tente et sortit sur le radeau. La nuit était froide, et le souffle du vent qui traversa la simple tunique qu’elle portait sur le dos la fit frissonner. Un nouveau bruit, semblable à un grincement sous le radeau, résonna de nouveau. De légers remous apparurent au bord du radeau. Nilée s’avança lentement, jusqu’à ce que ses doigts de pieds effleurent le vide. Elle plissa les yeux, tenta de discerner quelque chose. Soudain, une masse sombre et gigantesque jaillit de l’eau, juste devant elle, en crachant un jet d’eau à plusieurs mètres au-dessus d’elle. Nilée hurla. La créature, en rentrant dans l’eau, frappa de sa large queue ruisselante le radeau qui pivota assez pour que Nilée glisse et se cogne violemment contre la rambarde. Elle s’écroula, inconsciente, sur le radeau humide, puis glissa dans l’eau noire de la mer.
A cet instant, Mikha et Assiêl surgirent de la tente, paniqués, et hurlèrent le nom de leur fille. Mikha courut jusqu’à l’abri de sa famille et cria de nouveau.

- Nilée ! NILEE !

Assiêl, fit le tour des radeaux, beuglant le nom de sa fille, n’ayant pour réponse que les lumières des tentes qui, peu à peu, s’allumaient. L’Emir de la tribu, Sahar, surgit alors à son tour de sa tente en courut vers Mikha, qui pleurait en murmurant en criant le nom de sa fille. Il lui empoigna les épaules et la releva :

- Que se passe-t-il ?
- Nilée, elle a disparue. Disparue !

A peine eut-elle prononcé ces mots qu’un coup violent fit de nouveau basculer le radeau, qui les fit tous les deux tituber sur le côté. Puis un autre, plus violent encore.

- Bon sang, ce doit être un madrès. Rassemblez les hommes, nous n’avons pas, le choix, nous devons le tuer avant qu’il ne rameute sa famille ! Vociféra Sahar en repartant dans sa cabine.

Quelques secondes plus tard, il en ressorti muni d’une arbalète de presque un mètre de largeur, miroitant sous l’éclat de la lune. Assiêl en fit de même, ainsi que tous les autres hommes qui se postèrent à chaque extrémité des radeaux, silencieux et prêt à tirer.
Le madrès, lui, revint vite au galop. Alors que la première flèche fut lancée, un cri étouffé résonna au loin. Celui de Nilée. Mikha se redressa aussitôt et tendit l’oreille, fixant l’océan avec attention, malgré les larmes. Alors, elle la vit.

- Nilée ! hurla-t-elle avant de plonger.

Si Mikha ne pêchait jamais dans la tribu, cette activité étant réservée aux hommes, elle n’en restait pas moins une excellente nageuse. Aussi, en quelques minutes, elle avait presque réussi à rejoindre sa fille qui luttait pour ne pas couler. Mais une forme colossale glissa sous son corps et lui effleura les pieds, se dirigeant droit vers Nilée.

- NON !

Mikha plongea. Elle sortit un minuscule poignard du fourreau que formait son collier et lacéra la peau du madrès. Un coup de queue la gifla et l’envoya un peu plus dans les profondeurs. Mais Mikha avait réussi : la créature ne s’intéressait plus à sa fille, et semblait sur le point de la dévorer elle. Elle esquiva un premier coup de mâchoire et planta son arme dans le crâne de la créature. Elle ne put éviter un nouveau coup de queue qui l’assomma à moitié. Sa vue se brouilla, jusqu’à ce que le noir l’engouffre.
Assiêl plongea à son tour avec la vivacité d’un rapace. Son corps ondula sous l’eau comme celui d’un poisson et en quelques battements, il avait rejoint sa femme et la créature. D’un geste rapide et précis, il tira. Une flèche longue d’une quarantaine de centimètres se figea dans l’abdomen de la créature qui, vacillante, disparut dans les profondeurs, laissant une longue trace rouge derrière lui. Le Consul nagea vers sa femme qu’il remonta à la surface.

- Mikha ! Mikha répond-moi, je t’en supplie. Pas toi…

Mikha toussota, les yeux clos, et montra du doigt le lointain, où sa fille se trouvait quelques minutes plus tôt. Assiêl ramena sa femme sur le radeau, et fouilla les profondeurs. Pendant des heures. A peine remontait-il à la surface pour reprendre sa respiration qu’il plongeait déjà. Encore, et encore. Mais Nilée n’était plus là. Sur le radeau, Mikha hurla son désespoir à la Lune, qui les observait.

~ ~ ~

Nilée sombrait. Le noir se faisait de plus en plus obscur. Elle avait beau se débattre pour remonter à la surface, elle n’y parvenait pas, comme si le fond des océans l’attirait jusqu’à lui. Elle était perdue, elle allait mourir. Sa tête lui faisait mal, l’air lui manquait. Elle ne pouvait plus respirer. Elle cria, avala de l’eau, et s’enfonça encore dans l’abîme.

Une lumière. Au loin. Scintillante. Magique. Elle ondulait, elle s’approchait.
Nilée perdit connaissance.

Edit Kess: UE non comptés car post identique à la présentation (déjà récompensée).
Maia
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Message par Maia 12/11/2011, 19:26


La créature avait tout vu. Elle avait assisté à l’assaut du madrès sur les radeaux, a distance raisonnable des humains. Son long corps filiforme ondulait lentement sous l’eau, à mesure que ses pieds, longs d’au moins trente centimètres, aux doigts palmés, remuaient. Il entendait les cris, parfois si violents qu’il en reculait de quelques mètres, puis se rapprochait avec méfiance. Les humains ne pouvaient le voir, pas à cette profondeur. Pas même la lumière mystérieuse qui irradiait de tout son corps, par des formes étonnantes qui striaient son visage, son torse, ses jambes.

Il avait déjà vu des humains se faire attaquer. L’océan était mystérieux, peuplé de créatures dangereuses et mortelles. Mais cette fois-ci, quelque chose attira son attention. Un humain venait de tomber à l’eau. Son corps se débattit d’abord à la surface, puis sombra. Il coula comme un poids au fond de l’eau, inerte. Mort ? La créature ondoya jusqu’à lui. Se figea. Une pierre. L’humain avait une pierre autour du cou, qui flottait au-dessus de son visage au fur et à mesure qu’elle sombrait dans les profondeurs. Une Tu’eihan, pierre des profondeurs. Elle scintillait de mille feux, rejoignant son milieu qu’était l’océan. Sa lumière bleue sembla enveloppée Nilée comme une seconde peau. Elle illumina sa chevelure blanche, qui devint alors argentée dans les océans, son visage enfantin, doux. Immobile. Le Tu’ei écarquilla les yeux. Hésita. Que faisait une enfant humaine avec cette pierre ? Comment se l’était-elle appropriée ? La créature serpenta autour d’elle, s’approcha avec méfiance, jusqu’à stopper sa chute et attraper son corps. C’était une magnifique humaine. Son visage était paisible, comme endormi. Elle était si légère...Il n'avait encore jamais vu d'humains aussi parfaits. Le Tu’ei leva la tête vers le radeau, écouta les cris qui s’estompaient, puis fila, serrant l’humaine contre sa poitrine. Ses pieds cinglaient l’eau sans difficulté, lui firent gagner une dizaine de mètres en seulement quelques battements. Plus il s’éloignait du radeau, plus il remontait vers la surface. Cette humaine était à lui, rien qu'à lui. La pierre qu'elle avait autour du cou la liait désormais pour autour à lui, et il serait toujours lié à elle. Personne d'autre ne serait au courant. Il nagea plusieurs kilomètres ainsi, agrippant fermement l’humaine de ses mains palmées et froides. La pierre, qui effleurait sa peau, renvoyait une douce chaleur. Une chaleur qu’il connaissait bien. Son monde à lui était empli de ces pierres sibyllines dont l’éclat ferait chavirer n’importe qui. Surtout les humains.

Il longea les montagnes du Temple de l’Air Occidental, filant à toute allure. Lorsqu’il s’arrêta enfin, le jour se levait lentement. La lumière qui irradiait de son corps s’estompa, jusqu’à disparaitre totalement, laissant la place à des marques tirant sur le vert et le bleu, et à des sortes d’écailles aux reflets argentés. L'éclat de la pierre se ternit à son tour, jusqu'à ce qu'un halo lunaire, pâle et à peine visible à l'oeil nu, l'encercle. Et l'humaine, qu'il tenait dans les bras, se faisait alors plus lourde. Elle perdait de sa chaleur, et la vie qui teintait ses joues avait disparu. Elle était en train de mourir. Il sentait encore son coeur battre, grâce à la pierre et à son contact, mais cela ne durerait pas bien longtemps, il le savait. Tu'ei et Humains n'étaient pas faits pour vivre ensemble. Si l'Air et la Mer sont côte à côte, ils ne peuvent fusionner.
Le Tu'ei, en plein désarroi, nagea de long en large, serrant la petite humaine contre sa poitrine. Il était si concentré qu'il ne se rendit pas compte qu'une vingtaines radeaux passaient au dessus de sa tête, masquant le temps d'un instant le soleil levant. les Sentinelles. La créature aquatique poussa d'abord un cri de colère, sourd et qui dévoilèrent une rangée de dents fines aux canines légèrement pointues. Le poids de la fillette se faisait de plus en plus contraignant, et son cœur se ralentit sensiblement. Le Tu'ei passa ses longs doigts palmés sur son front et nagea jusqu'à la surface. Son visage était pâle, sa peau légèrement translucide, comme si toute lumière se reflétait sur elle. Ses yeux d’un bleu pâle, presque blanc, clignèrent lentement, tandis que ses branchies, derrière des oreilles plates et presque collées contre son visage, s’élargissaient régulièrement puis se rétractaient. Ses cheveux, semblables à des filaments de soie, flottaient à la surface de l’eau, aussi longs que ceux de Nilée. Les rayures qui striaient son corps se colorèrent peu à peu de jaune. Il ondula jusqu’au radeau le plus proche, désert et occupé d’une seule et unique tente de toile blanche, sur lequel il déposa la fillette. Elle ne bougeait pas, et ses mains retombèrent mollement sur les côtés.

Il se pencha alors vers elle l’embrassa. Ses lèvres l’effleuraient à peine lorsque des filaments blancs et lumineux pénétrèrent en elle. Aussitôt, son corps retrouva sa chaleur, ses joues rondes reprirent les douces couleurs de la vie. La créature passa ses doigts glissants sur sa tête et sembla murmurer quelque chose. Le son qui sortit de sa bouche n’était pas humain. L’on crut entendre un sifflement lointain, mêlé d’un son aigu et mélodieux. La pierre que Nilée portait au cou brilla alors de mille feux, éclairant tout le radeau d’une subtile clarté bleutée, tandis que la poitrine de l’enfant se souleva.
Lorsqu’elle s’éteignit, le Tu’ei n’était plus là. La semi-obscurité du lever du jour revint à la normale et des mouvements se firent entendre sur le radeau. Une silhouette apparut alors, soulevant un pan de toile, et découvrit Nilée, allongée sur le radeau, encore inconsciente.

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