[RPM] Traque à l'aube.

Au loin, les premières lueurs du jour apparaissent. A travers le feuillage des grands arbres, quelques timides rayons de lumière éclairent les alentours.
Le silence est presque total, seul le doux murmure de l'écoulement de l'eau d'un ruisseau tout proche se fait entendre. C'est l'heure très particulière où le monde sauvage s'arrête un instant de vivre : la vie nocturne vient de s'achever alors que la vie diurne va à peine commencer.

Dissimulé derrière un buisson d'épineux, Keitaro se tient accroupi, un genou à terre, aussi immobile qu'une pierre. Dans ses mains, son arc et une flèche à la pointe effilée attendent le moment d'entrer en action.
Cela fera bientôt 3 heures qu'il attend, tous les sens aux aguets. Sa respiration est lente, régulière, silencieuse. Parfaitement à l'aise dans son environnement, le jeune homme patiente. Il sait que le gibier ne va plus tarder, la plupart des animaux ayant pour habitude de débuter la journée en se désaltérant, le ruisseau est sans aucun doute un lieu d'embuscade idéal.


Enfin, son attente est récompensée. Le simple craquement d'une brindille a suffit à dévoiler la présence d'une proie, à environ 15 mètres devant lui, légèrement sur sa droite. Lentement, le chasseur pivote sur lui-même, puis il s'avance, aussi silencieux qu'une ombre. Chaque pas est mûrement réfléchi, étudié pour ne pas provoquer le moindre bruit. Même sa respiration se calque sur le rythme du léger vent du matin.

Soudain, il aperçoit sa proie à travers le feuillage. C'est un splendide chevreuil adulte. Un mâle, à en juger par sa taille. Keitaro estime son poids aux alentours de 28 kilos. Une belle prise.
Méfiant, le chevreuil dresse la tête et renifle patiemment l'air. Mais Keitaro connaît son métier, il se tient face au vent de sorte que ce dernier ne porte pas son odeur aux narines de l'animal. Le chevreuil s'approche lentement du ruisseau, l'instinct lui dicte qu'un danger le menace, mais le cervidé a besoin de s'abreuver.


Avec milles précautions, Keitaro porte la flèche vers son arc et glisse doucement l'encoche du projectile sur la corde. Mais il ne peut tirer de sa position accroupie, il lui faut attendre le bon moment pour se redresser et décocher son tir.

Finalement, après une dernière hésitation, le chevreuil baisse la tête vers l'eau ruisselante. Au premier coup de langue de l'animal, Keitaro se redresse d'un mouvement sec, simultanément, il pointe et bande son arc, puis décoche sa flèche. Cette dernière fend l'air en sifflant, droit vers la cible...

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Edit Kess: survie mai ok.

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'Chi Do' :